ÉconomieLa BNS a réalisé un bénéfice de 13,7 milliards au 1er semestre
La Banque nationale suisse a toutefois perdu 13,2 milliards de francs, depuis le 1er trimestre dernier. Quant à la place financière suisse, elle semble bien surmonter la crise de Credit Suisse.
- par
- Christine Talos
La BNS a perdu la moitié de son bénéfice entre avril et juin.
20min/Matthias SpicherLa Banque nationale suisse (BNS) enregistre un bénéfice de 13,7 milliards de francs pour le premier semestre de l’année, fait-elle savoir lundi, dans un communiqué. Au premier trimestre, la BNS avait encore enregistré un gain de 26,9 milliards de francs. Elle a donc perdu 13,2 milliards entre avril et juin.
Comme à son habitude, la BNS a souligné que son résultat dépendait largement de l’évolution sur les marchés de l’or, des changes et des capitaux. «C’est pourquoi de fortes fluctuations sont la règle, et il n’est que difficilement possible d’en tirer des déductions pour le résultat de l’exercice en cours», précise-t-elle.
La BNS indique avoir dégagé un bénéfice de 16,2 milliards de francs sur les positions en devises étrangères et généré une plus-value de 1,2 milliard de francs sur le stock d’or, dont le volume reste inchangé. Quant aux positions en francs, elles ont enregistré une perte de 3,4 milliards de francs.
La place financière suisse résiste bien
La fin de la place financière suisse n'a pas encore sonné, malgré la disparition de Credit Suisse, affirme de son côté lundi la «NZZ». En effet, de nombreuses voix craignaient cette issue, en raison des sanctions contre la Russie et la disparition du N°2 bancaire. Pourtant, un tel naufrage ne se dessine toujours pas. En effet, quatre des huit grandes banques privées suisses ont présenté ces derniers jours leurs résultats semestriels. Et ils sont plutôt bons. Julius Baer et EFG International se portent très bien, UPB se maintient et Vontobel est confrontée à des problèmes isolés, mais reste rentable. Au final, le secteur fait preuve de résistance et l'argent frais continue de provenir du monde entier, grâce à l'engagement de nouveaux conseillers à la clientèle un peu partout.