Géopolitique – La crise ukrainienne fait dévisser les marchés boursiers

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GéopolitiqueLa crise ukrainienne fait dévisser les marchés boursiers

L’Europe chutait lourdement dans les premiers échanges ce lundi, avec des pertes de plus de 3% à Paris, Milan et Francfort. Les Bourses asiatiques, elles aussi, étaient en recul.

Selon les experts financiers, le marché intègre le danger d’une guerre dans les cours. Toutes les valeurs étaient touchées par ce mouvement, mais les bancaires encore plus.

Selon les experts financiers, le marché intègre le danger d’une guerre dans les cours. Toutes les valeurs étaient touchées par ce mouvement, mais les bancaires encore plus.

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Les marchés boursiers mondiaux tanguaient sévèrement lundi, inquiets d’une possible invasion imminente de l’Ukraine par la Russie. Washington a réaffirmé, dimanche, que Moscou pouvait attaquer «à tout moment», et de nouveaux efforts diplomatiques intenses, ce week-end, entre les dirigeants occidentaux et le Kremlin n’ont pas fait baisser la tension.

Ce lundi, l’Europe chutait lourdement dans les premiers échanges, avec des pertes de 3,68% à Milan, de 3,51% à Paris, de 3,28% à Francfort, touchant un plus bas depuis octobre, et de 1,91% à Londres vers 10 heures (heure suisse). En Russie, l’indice RTS plongeait de 4,29%. Les marchés asiatiques avaient déjà donné le ton plus tôt, Tokyo perdant 2,23%, les Bourses chinoises reculant plus modérément (Hong Kong -1,41%, Shanghai -0,98%).

Dès vendredi, les inquiétudes géopolitiques des investisseurs avaient fait basculer Wall Street nettement dans le rouge: le Dow Jones avait perdu 1,43%, le Nasdaq 2,78% et l’indice élargi S&P 500, 1,90%.

Les investisseurs se tournent vers les emprunts d’État

«Le marché intègre le danger d’une guerre dans les cours, observe Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets. Même si l’espoir d’une avancée diplomatique de dernière minute dans le dossier ukrainien reste important sur les marchés, beaucoup d’investisseurs sont forcés de se séparer d’actions en raison de la hausse des risques géopolitiques.»

La peur d’un conflit armé pousse au contraire les investisseurs à se réfugier vers des actifs perçus comme plus sûrs, comme les emprunts d’État; le rendement à dix ans de l’Allemagne, qui fait référence en Europe, tombait ainsi à 0,20%, contre 0,30% à la clôture, vendredi.

Toutes les valeurs étaient touchées par ce mouvement, mais les bancaires encore plus. À Paris, Société Générale, particulièrement présente en Russie, chutait de 6,73% à 33.54 euros, BNP Paribas de 5,19% à 61.50 euros. À Francfort, Deutsche Bank plongeait de 5,71% à 13.58 euros, et Unicrédit de 5,72% à 14.80 euros.

Secteurs aérien et automobile durement touchés

Les valeurs automobiles subissaient aussi de lourdes pertes, à l’image de tout le secteur industriel, sensible aux variations de l’activité économique. Renault chutait de 5,52% à 33.96 euros à Paris, BMW de 4,12% à 91.37 euros à Francfort. Les compagnies aériennes, comme Air France-KLM (-8,12% à 4.04 euros) ou le géant du tourisme TUI (-6,43% à 267,90 pence), à Londres, étaient aussi fortement touchés.

Les cours du pétrole restaient très hauts après leur envolée de plus de 3% vendredi. Le baril de Brent pour livraison avril ne reculait que de 0,22% à 94.23 dollars, et le WTI à échéance mars restait stable à 93.08 dollars vers 10 h 55. «Le cours du pétrole est ainsi très surveillé et pourrait atteindre le seuil des 100 dollars à court terme et peser un peu plus sur la hausse de l’inflation», estime Vincent Boy, analyste du courtier IG France.

Enfin, l’euro cédait 0,34% face au billet vert, à 1,1312 dollar. Le bitcoin s’effritait, quant à lui, de 0,31% à 42’100 dollars.

(AFP)

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