Covid-19Une vague «monstre» va submerger la Suisse
La vague d’infections par Omicron est devenue inarrêtable, selon la directrice de la Santé publique du canton de Zurich. Pour affronter le manque de personnel, elle exige une quarantaine de 5 jours seulement.
Au vu de l’explosion du nombre de nouvelles infections par le Covid-19, «il est temps de regarder la réalité en face et d’être honnête avec la population, afin d’éviter que notre société ne soit paralysée». C’est l’avis de Natalie Rickli (UDC), cheffe du département de la santé publique du canton de Zurich.
«Nous avons affaire à une vague monstre qui ne peut plus être arrêtée», explique-t-elle dans une interview publiée par la «NZZ am Sonntag». Selon elle, cette vague va toucher autant la société que l’économie et tous les individus. Le canton de Zurich pourrait ainsi compter jusqu’à 40’000 nouvelles infections par jour à fin janvier. Et elle en appelle au Conseil fédéral pour qu’il le dise aussi clairement mercredi prochain.
Son avis est partagé par nombre d’experts, dont Cornel Fraefel, directeur de l’Institut de virologie de l’Université de Zurich, interviewé par le «SonntagsBlick». Selon lui, même des mesures plus sévères ne pourront plus arrêter l’expansion massive des infections, tout au plus les retarder.
Retour à la normale au printemps
Toutefois, Natalie Rickli – tout comme de nombreux spécialistes – estime que cette vague sera «forte mais courte», avec un retour à la normale prévu pour la fin février ou pour le printemps. Alors, le virus deviendra endémique: il s’installera dans la population comme celui de la grippe.
Un nombre grandissant de spécialistes espère d’ailleurs que grâce à Omicron, l’immunité de base de la population augmentera rapidement. Ainsi, le virus continuera certes à circuler de façon constante, mais à un niveau plus bas.
Pour des quarantaines de cinq jours
Au vu de l’augmentation du nombre de quarantaines, Natalie Rickli et ses homologues de Suisse orientale exigent par ailleurs de réduire celles-ci de 10 à 5 jours. Economiesuisse, l’association faîtière de l’économie, a fait la même demande la semaine dernière, rappelle le «SonntagsBlick».
À condition toutefois que les personnes concernées soient asymptomatiques. Mais du côté de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), on recommande une quarantaine de sept jours, et, selon le journal zurichois, il ne devrait pas changer d’avis.