Décisions du Conseil fédéralAlain Berset: «On est peut-être à la veille d'un tournant de la pandémie»
Le gouvernement a décidé de raccourcir la durée de l'isolement et de la quarantaine. Il veut également réduire celle des certificats Covid à 270 jours.
- par
- Christine Talos
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Merci de nous avoir suivi et à bientôt pour une prochaine conférence de presse du Conseil fédéral.
La conférence de presse est terminée. On résume:
Le Conseil fédéral décide de raccourcir de dix à cinq jours la durée de la quarantaine. Cette mesure prendra effet dès ce jeudi. Pour pouvoir sortir de l’isolement, il faudra ne plus présenter aucun symptôme depuis 48 heures, comme jusqu’à présent. Les cantons pourront prévoir des exceptions afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement.
La quarantaine-contact est également ramenée à cinq jours. Elle se limitera aux personnes qui font ménage commun ou ont eu un contact comparable, étroit et régulier avec une personne testée positive. Cette diminution de la durée d’isolement et de quarantaine s’explique par le variant Omicron, qui présente un laps de temps plus court entre la contamination et la période de contagion.
On est peut-être à la veille d'un tournant important, voire décisif, avec le passage d'une phase pandémique à une phase endémique, selon Alain Berset. Le taux d'immunité de la population dépasse désormais les 90% dans toutes les catégories d'âge depuis 20 ans.
La règle actuelle des 2G pour les restaurants et la règle des 2G+ pour les autres espaces intérieurs où il n’est pas possible de s’asseoir ou de porter un masque est prolongée jusqu'au 31 mars.
Si la situation hospitalière devait subir une nette détérioration, le Conseil fédéral pourrait agir rapidement et adopter des mesures plus strictes, comme des fermetures d’établissements et d’installations ou des restrictions de capacités dans les grandes manifestations.
Le Conseil fédéral propose de réduire la durée de validité du certificat à 270 jours au lieu de 365. Ceci afin de maintenir la reconnaissance du certificat COVID par l’Union européenne. L’entrée en vigueur est prévue au 1er février.
Un quart des patients ont le vaccin Delta et seront libres dès jeudi, souligne un journaliste
En réduisant les isolements pour les personnes infectées au Delta, on court un petit risque que d'autres soient infectées. Mais il y aura de moins en moins de patients ainsi, reconnaît Virginie Masserey, de l'OFSP.
Y a-t-il une stratégie de contamination de masse?
Ignazio Cassis répond: ce terme a une connotation négative. C'est une stratégie adoptée par la Suède qui vise à contaminer le plus de monde pour que le virus disparaisse. Ce n'est pas le cas en Suisse, sinon vous ne seriez pas dans cette salle avec un masque, rétorque-t-il. Le Conseil fédéral veut juste freiner le virus pour permettre au monde médical de soigner les gens malades, souligne le Tessinois.
Quid des courses de ski ouvertes à un public non masqué?
On part de l'idée que les règles 3G à l'exérieur sont respectées, dit Alain Berset. Mais on peut discuter du bien-fondé de cette règle, remarque-t-il. Il rappelle aussi que les cantons peuvent aussi se montrer plus sévères. Mais il n'y a pas lieu d'interdire des événements extérieurs qui respectent les règles imposées.
N'est-ce pas prématuré de parler de tournant de la pandémie?
Le taux d'immunité, 96% chez les plus de 80 ans, est très élevé en Suisse. Le virus circule comme tous les autres virus. Mais le prochain variant sera-t-il plus dangereux? On ne le sait pas, estime Alain Berset. On sait que les variants diminuent souvent en dangerosité. Mais le fait est qu'on passe d'une situation de pandémie à situation endémique, explique en substance le ministre de la Santé.
Y a-t-il eu des réflexions financières (APG, RHT, etc) pour diminuer les quarantaines?
Alain Berset répond que non. Ce n'est pas une priorité. Il s'agissait surtout d'éviter le manque de personnel dans les infrastructures essentielles, comme les hôpitaux, dit-il.
Il faut recalibrer les instruments à disposition, abonde Ignazio Cassis.
Est-ce qu'on accepte de contaminer tout le pays en espérant que l'économie s'en sorte?
Ignazio Cassis répond que non: il explique que Berne a toujours cherché la meilleure voie entre la santé des gens et les besoins de l'économie et de la société. «Cette quête de l'équilibre» reste au coeur de la stratégie du Conseil fédéral, conclut-il.
Quid du certificat? Ne serait-ce pas temps de l'abandonner?
Il va falloir à un moment renoncer à cet outil, répond Alain Berset, mais ce n'est pas encore le moment de le faire, dit-il. Mais il assure: le Conseil fédéral attend de passer le pic de la 5e vague et il envisagera ensuite des flexibilisations de ces mesures.
Une question sur la règle des 2G
Berne a-t-il envisagé à mettre fin à cette discrimination et revenir à la 3G? Alain Berset répond qu'il faudrait alors tester beaucoup plus or les capacités sont déjà à la limite. En outre, la règle des 2G permet d'expliquer pourquoi en Suisse les contaminations bondissent et les hôpitaux résistent quand même, explique-t-il en substance.
Quid de l'entrée en vigueur des quarantaines?
Le variant Omicron est contagieux et contamine aussi les vaccinés. Ceux-ci sont exemptés de quarantaine uniquement pour les 4 premiers mois, explique Viriginie Masserey.
Quant à la règle de la quarantaine qui entre en vigueur dès jeudi, elle sera appliquée aussi pour ceux qui sont actuellement en isolement. Leur quarantaine sera donc raccourcie si elle a commencé il y a plus de 5 jours.
Pourquoi n'avoir pas aboli les quarantaines?
Alain Berset répond que la question a été posée aux cantons. Mais que c'était une décision lourde de conséqences.
On passe aux questions
La taskforce a présenté hier un scénario dans lequel on parlait de 80% des patient aux soins intensifs. Quel est votre pronostic? demande un journaliste. Il faut accepter un certain risque, sans entraver la société. Oui,ça augmente, on s'attend à davatange d'hospitalisations, mais pas forcément aux soins intensifs. il faut rester vigilant et on fera le point si cela s'aggrave. Cette 5e vague est différente des précédentes.
"Omicron marque peut-être le début de la fin de la pandémie"
Alain Berset ajoute: un jour ou l'autre nous serons en contact avec Omicron. Mais nous pouvons freiner cette vague. La situation rester incertaine. Il ne faut pas baisser la garde et ne pas donner dans l'alarmisme. Omicron marque peut-être le début de la fin de la pandémie, conclut-il.
Durée de certificat réduite
D'autres mesures sont en discussion et mises en consultation auprès des cantons. A l'image de la durée de validité du certificat Covid. La protection du vaccin diminue avec les nouveaux variants et il faut que le certificat soit reconnu par l'UE, explique Alain Berset.
A la veille d'un tournant important, selon Alain Berset
On est proablement dans cette phase à la veille d'un tournant important qui pourrait être décisif, avec le passage d'une phase pandémie à endémique, estime Alain Berset. Il précise que le taux d'immunité de la population atteint désormais des niveaux élevés, si l'on tient compte de la vaccination et des guérisons. Celui-ci dépasse désormais les 90% pour toutes les catégories d'âge au-dessus de 20 ans, dit-il.
Mais la situation reste fragile. Les contaminations vont entraîner une hausse des hospitalisation, mais il y a aussi toujours plus de patients qui viennent pour autre chose à l'hôpital, et qui sont contaminés, dit-il.
Du coup, les mesures actuelles de la 2G et la 2G+ sont prolongées jusqu'au 31 mars. Même si on pourra peut-être les lever avant.
26% de lits sont libres aux soins intensifs
Alain Berset prend la parole à son tour et revient sur début janvier 2020, où le virus était à peine connue. Et aujourd'hui, nous en sommes à la 5e vague, dit-il. Depuis le début, le Conseil fédéral a été constant dans ses décisions, affirme le Fribourgeois. Il évoque le pragmatisme et la prise de risque assurée.
L'objectif actuel reste toujours le même: éviter la surcharge des hôpitaux, dit-il. Et de dévoiler: 26% de lits sont libres aux soins intensifs et 4500 sont libres dans les hôpitaux, explique-t-il. Raison pour laquelle le Conseil fédéral renonce à prendre de nouvelles mesures. En outre, la situation aux soins intensifs s'est améliorée, avec une baisse de 20'% de leur occupation ces dernières semaines.
Il rappelle en outre que le vaccin protège bien contre les formes graves d'Omicron.
«Nous devons faire preuve de patience»
«La pandémie n'est pas encore terminée, nous devons faire preuve de patience», conclut Ignazio Cassis.
Quarantaines raccourcies
Ignazio Cassis indique que la durée d’isolement et de la quarantaine sera raccourcie de dix à cinq jours, une mesure qui prendra effet dès demain, jeudi 13 janvier 2022. Cette diminution de la durée d’isolement et de quarantaine s’explique par le variant Omicron, qui présente un laps de temps plus court entre la contamination et la période de contagion, dit-il.
La règle des 2G et 2G+
La pandémie continue de frapper et le Conseil fédéral suit attentivement la situation. Il est évident que la pandémie aura encore un fort impact cette année. Cela touche chacun de nous, dit-il. Le variant Omicron est plus contagieux et le nombre de cas s'est envolé. Mais les formes de maladies sont plus légères.
Les absences au travail augmentent et d'intenses discussions ont eu lieu avec tous les acteurs économiques, affirme-t-il.
«Mais nous renonçons à prendre de nouvelles mesures pour l'instant», dit-il. Il souligne que les règles de la 2G et 2G+ va se prolonger.
Il précise que si la situation s'aggrave aux soins intensifs, il prendra de nouvelles mesures.
Le président de la Confédération prend la parole
Ignazio Cassis commence par souhaiter ses voeux pour l'année 2022 aux journalistes.
La durée d’isolement et de quarantaine raccourcie à 5 jours!
Le Conseil fédéral décide de raccourcir de dix à cinq jours la durée de la quarantaine. Cette mesure prendra effet dès ce jeudi. Pour pouvoir sortir de l’isolement, il faudra ne plus présenter aucun symptôme depuis 48 heures, comme jusqu’à présent. Les cantons pourront prévoir des exceptions afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement.
La quarantaine-contact est également ramenée à cinq jours. Elle se limitera aux personnes qui font ménage commun ou ont eu un contact comparable, étroit et régulier avec une personne testée positive.
Cette diminution de la durée d’isolement et de quarantaine s’explique par le variant Omicron, qui présente un laps de temps plus court entre la contamination et la période de contagion.
Le Conseil fédéral propose aussi de réduire la durée de validité du certificat à 270 jours au lieu de 365. Ceci afin de maintenir la reconnaissance du certificat COVID par l’Union européenne. L’entrée en vigueur est prévue au 1er février.
La règle actuelle des 2G pour les restaurants et la règle des 2G+ pour les autres espaces intérieurs où il n’est pas possible de s’asseoir ou de porter un masque est prolongée jusqu'au 31 mars.
Si la situation hospitalière devait subir une nette détérioration, le Conseil fédéral pourrait agir rapidement et adopter des mesures plus strictes, comme des fermetures d’établissements et d’installations ou des restrictions de capacités dans les grandes manifestations.
Les chiffres du jourde l'OFSP
Actuellement, outre les nouvelles hospitalisations, quelque 218'000 personnes sont désormais soit à l'isolement, soit en quarantaine.
La conférence de presse du Conseil fédéral est prévue à 13h45
Selon Berne, le ministre de la Santé, Alain Berset, ainsi que le nouveau président de la Confédération, Ignazio Cassis, seront présents à ce point presse à suivre comme chaque fois sur la chaîne YouTube du Conseil fédéral.