Royaume-Uni: Le gouvernement écossais vise un référendum sur l’indépendance en 2023

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Royaume-UniLe gouvernement écossais vise un référendum sur l’indépendance en 2023

Peu importent le refus de Londres et l’échec d’une consultation en 2014: la Première ministre écossaise a réaffirmé, mardi, sa volonté d’organiser un référendum «consultatif». Le Brexit est passé par là…

Les Écossais avaient déjà été consultés sur l’indépendance en 2014, et avaient voté à 55% pour rester au sein du Royaume-Uni. Le parti au pouvoir estime cependant que le Brexit a changé la donne, les Écossais s’y étant opposés à 62 pour cent.

Les Écossais avaient déjà été consultés sur l’indépendance en 2014, et avaient voté à 55% pour rester au sein du Royaume-Uni. Le parti au pouvoir estime cependant que le Brexit a changé la donne, les Écossais s’y étant opposés à 62 pour cent.

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«Je peux annoncer que le gouvernement écossais propose que le référendum sur l’indépendance se tienne le 19 octobre 2023!» Par ces mots, prononcés devant le Parlement local, à Édimbourg, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a dévoilé son plan de bataille en vue d’un nouveau scrutin sur l’indépendance de «sa» nation. Or pour organiser ce référendum, la cheffe du parti indépendantiste SNP (Scottish National Party), doit obtenir l’accord du gouvernement britannique, qui s’y oppose fermement.

Les Écossais avaient déjà été consultés sur le sujet en 2014, et avaient voté à 55% pour rester au sein du Royaume-Uni. S’appuyant sur ce vote, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, soutient qu’un tel référendum ne peut se produire «qu’une fois par génération». Le SNP estime cependant que le Brexit a changé la donne, les Écossais s’y étant opposés à 62 pour cent. L’objectif du SNP est que l’Écosse rejoigne l’Union européenne en tant qu’État indépendant.

À la Cour suprême

Nicola Sturgeon s’est dite prête à négocier avec Boris Johnson, mais a averti qu’elle ne permettrait pas que «la démocratie écossaise soit prisonnière de Boris Johnson ou de n’importe quel Premier ministre». S’attendant à un bras de fer judiciaire, elle a pris les devants et annoncé que la Cour suprême avait été sollicitée pour déterminer si le Parlement écossais avait le pouvoir de légiférer pour organiser ce référendum sans l’accord du gouvernement britannique.

Si la Cour tranche en sa faveur, la cheffe des indépendantistes aura réussi son pari. En cas de défaite devant la justice, Nicola Sturgeon a prévenu qu’elle utiliserait les élections législatives comme «référendum de facto». «Quelle que soit la façon, le peuple écossais aura son mot à dire!»

La populaire cheffe des indépendantistes s’appuie sur son quatrième mandat, obtenu l’an dernier, pour justifier sa démarche.

La diplomatie douce d’Elizabeth II

Avant son allocution, Boris Johnson avait répété son attachement à l’unité du royaume. «Nous pensons certainement que notre plan pour une économie plus forte fonctionne mieux lorsque le Royaume-Uni est uni que lorsqu’il ne l’est pas», a déclaré, mardi, le dirigeant conservateur à la télévision britannique, en marge du sommet du G7, en Allemagne.

Le discours déterminé de Nicola Sturgeon coïncide avec la présence en Écosse, cette semaine, de la reine Elizabeth II. La souveraine de 96 ans y participe, depuis lundi, à une semaine d’événements royaux, aux côtés de membres de sa famille.

La reine, qui a depuis des mois des problèmes pour se déplacer, est apparue souriante mardi, observant un défilé militaire dans les jardins du palais d’Holyroodhouse, à Édimbourg. Même si, en tant que monarque, la reine se doit d’observer une stricte neutralité politique, «The Telegraph» a estimé que sa visite inopinée en Écosse «avait un impact politique comme toujours poli». «Sans même parler – et presque sans bouger en public –, elle s’est lancée dans le genre de démonstration de diplomatie douce qu’elle a passé 70 ans à perfectionner», a estimé le journal conservateur.

(AFP)

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