Hockey sur glaceGrosse «perf» d’Ajoie qui s’impose à Zurich
Sensation vendredi à Zurich où le HC Ajoie, au prix d’une admirable prestation collective, s’est imposé face aux ZSC Lions 3-2. Frossard, auteur de trois points, a refait parler son poignet.
- par
- Julien Boegli Zurich
Humilié à domicile quatre jours plus tôt par Zoug (8-1), le HC Ajoie a parfaitement réagi vendredi. Il a pris la mesure des Lions de Zurich après avoir inscrit le but décisif à cinq minutes du terme. C’est de la canne de Thibault Frossard que le 3 à 2 est tombé. En jeu de puissance, le centre jurassien a trompé Waeber d’un envoi du poignet imparable. Ce huitième succès de la saison, aussi inattendu soit-il, récompense une équipe qui a affiché un état d’esprit conquérant de bout en bout.
C’est avec Alain Birbaum mais sans Martin Bakos que le HC Ajoie a effectué le déplacement d’Altstetten. Après deux mois à ronger son frein en tribune en tant que surnuméraire, l’arrière fribourgeois du HCA a réintégré l’alignement à la place d’Anthony Rouiller. Pas vraiment dans les bons papiers de Filip Pesan, le vétéran défensif n’avait plus disputé la moindre partie depuis le 5 novembre contre Davos.
Ajoie avec cinq étrangers
Mais c’est uniquement avec cinq étrangers que la lanterne rouge s’est frottée aux Lions de Zurich. A l’absence de Jérôme Leduc (commotionné) s’est ajoutée celle de dernière minute du Slovaque Martin Bakos, touché au bas du dos et dont la durée de l’indisponibilité n’a pas pu être évaluée. Pour la première fois de l’exercice, Ajoie n’a donc pas été en mesure de présenter six éléments étrangers.
Reste que le plus grand changement observé réside sans nul doute dans le comportement général des joueurs ajoulots qui ont certes bénéficié d’une grosse dose de réussite lors de la période initiale mais qui ont livré surtout un gros morceau de bravoure. Une attitude collective que l’on ne lui connaissait pas ou que très rarement. Pas au point en tout cas de frustrer de la sorte l’organisation du « Z ». Les visiteurs n’ont adressé que cinq envois cadrés en direction de la cage gardée par Ludovic Waeber après vingt minutes, Zurich 15. Ce sont pourtant bien les premiers nommés qui menaient de deux longueurs.
Kohler ouvre le score au quart d’heure
L’ouverture est tombée peu avant le quart d’heure de la canne de Gilian Kohler, ou plutôt du patin du défenseur Enzo Guebey qui a trompé son propre gardien. Le HCA a ensuite doublé la mise à trois secondes de la première sirène sur un boulet de canon adressé par T.J. Brennan en jeu de puissance et ce, alors que le collectif de Porrentruy n’évoluait en supériorité numérique que depuis quatre secondes.
La suite de cette lutte sans merci a vu Ajoie faire le dos rond et tenir au prix d’une combativité sans faille et d’une folle débauche d’énergie. Dans le tiers médian mais également dans le dernier, il s’est octroyé plusieurs opportunités de prendre le large. Comme cette rupture menée à 2 contre 0 que Sciaroni et Vouillamoz ont galvaudé (44e). Moins de deux minutes plus tard, Zurich réduisait son retard par son topscorer Lucas Wallmark puis égalisait à dix minutes du terme par Simon Bodenmann. Cette réalisation ajoutera une ligne supplémentaire au débat qui concerne les caméras sur les lignes bleues. La rondelle récupérée par Bodenmann l’était-elle au-delà de la limite ?
Un regain d’énergie en fin de match
Comme celui de Bienne dans cette même enceinte cinq jours auparavant, le coach challenge demandé par la staff ajoulot n’y a rien changé. Et le retour local aurait pu signifier un coup d’arrêt pour les Jurassiens qui ont cependant trouvé l’énergie pour passer l’épaule à cinq minutes du terme via un tir du poignet décisif de Thibault Frossard à 5 contre 4. Samedi, Ajoie accueille Davos à Porrentruy.