Armement: La patronne de Ruag jette l’éponge après des propos controversés

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ArmementLa patronne de Ruag jette l’éponge après des propos controversés

Après des déclarations qui avaient fâché Guy Parmelin ce printemps, la directrice générale de Ruag MRO Holding, Brigitte Beck, veut se «réorienter professionnellement», après moins d’un an de pouvoir. 

Christine Talos
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Christine Talos
Brigitte Beck était à la tête de Ruag MRO Holding depuis moins d’une année.

Brigitte Beck était à la tête de Ruag MRO Holding depuis moins d’une année.

Ruag

Elle était à la tête de Ruag MRO Holding depuis septembre 2022 mais Brigitte Beck quitte déjà l’entreprise d’armement helvétique. En effet, la CEO a annoncé sa démission avec effet immédiat. Le conseil d’administration respecte cette décision et la remercie, a fait savoir l’entreprise lundi. Christian Priller et Thomas Kipfer assureront par intérim la co-direction, en attendant de trouver un nouveau patron.

«La décision de Brigitte Beck intervient dans le contexte de deux apparitions publiques de la CEO au printemps 2023 et des controverses que celles-ci ont suscitées», explique Ruag.

Pour rappel, la directrice générale avait fait sensation avec ses déclarations sur la guerre en Ukraine. Début mai, elle avait participé à une table ronde sur la neutralité suisse. À cette occasion, elle s’était adressée à l’Allemagne ou l’Espagne en les appelant à ignorer le veto de la Confédération sur la réexportation de matériel de guerre: «Livrez donc ce matériel à l’Ukraine. Que ferions-nous de toute façon? Rien.» Elle avait été accusée d’appeler à la «rupture de contrat» et le conseiller Guy Parmelin n’avait pas du tout apprécié…

Pas d’infraction pénale

Suite à ces incidents, le conseil d’administration a exercé son devoir de surveillance et soumis les détails à une clarification approfondie, explique Ruag dans son communiqué. «Le résultat de ces recherches n’a révélé aucune infraction pénale ni aucun délit sanctionné de la part des personnes impliquées. Mais il a conduit les deux parties à reconnaître que la controverse persistante ne pouvait finalement être résolue que par un changement de direction.»

«Ma décision doit permettre à RUAG de se concentrer à nouveau sur ce qui est vraiment important, à savoir les affaires», explique Brigitte Beck, citée dans le communiqué.


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