Hockey sur glace: Au LHC, les raisons d’une embellie

Publié

Hockey sur glaceAu LHC, les raisons d’une embellie

Toujours 13e de National League, les Lions vont mieux et viennent d’enchaîner quatre succès de rang. Ils viseront la passe de cinq vendredi soir contre Davos (19 h 45).

Ruben Steiger
par
Ruben Steiger
Lausanne reste sur quatre succès de rang, le dernier mardi à Berne.

Lausanne reste sur quatre succès de rang, le dernier mardi à Berne.

Claudio De Capitani/freshfocus

En s’imposant mardi sur la glace de Berne, le Lausanne HC a réalisé quelque chose d’inédit cette saison: aligner quatre succès consécutifs. Cette période faste survient alors que les Vaudois semblaient, il y a trois semaines, au fond du trou. Chaque victoire entretient l’espoir d’une qualification en préplay-off et rapproche la formation de Geoff Ward (13e) de ses concurrents directs.

«Déjà avant cette série positive, on était parfois dominants sur la glace mais on n’arrivait pas à obtenir des résultats. C’était frustrant», raconte l’attaquant Michael Raffl. Malgré l’accumulation de déceptions, le LHC a travaillé d’arrache-pied pour retrouver les joies du succès. «Même quand on perdait, le moral et les entraînements étaient bons. Chaque jour, tout le monde se donne à 100% et on est récompensés pour nos efforts depuis quelques matches», estime Geoff Ward.

Un groupe soudé

L’embellie a mis quelques individualités en avant (Raffl, Sekac, Laurikainen ou encore Genazzi), mais c’est bien la force collective du LHC qui lui a permis de se remettre sur les bons rails. «Forcément, les gens regardent les statistiques offensives. Mais il faut aussi considérer les joueurs qui se sacrifient défensivement. Chaque individu accepte son rôle et on pense bien plus collectivement», souligne Michael Raffl.

À en croire l’avant autrichien, l’entraîneur Geoff Ward possède aussi une part importante dans la construction de cette unité dans le vestiaire. «Il fait un travail fantastique afin de mettre tous les joueurs sur un pied d’égalité. Cela se ressent dans nos résultats récents, tout le monde apporte sa pierre à l’édifice.»

Un alignement qui prend forme

La patte du technicien canadien de 60 ans commence également à se faire sentir sur le jeu des Lions. Ceux-ci se montrent plus compacts défensivement, tout en ayant gagné en efficacité à la finition grâce à un jeu plus simple et moins risqué. Le rendement du secteur offensif se porte mieux depuis que les attaquants mettent plus de trafic devant le gardien adverse.

Un autre aspect peut servir d’explication dans le récent regain de forme: la stabilité dans l’alignement. Geoff Ward semble avoir trouvé la formule gagnante au sein de ses trios d’attaque, malgré la blessure de Marco Pedretti à Zurich (touché au genou, il sera absent trois mois).

«On est trois joueurs solides physiquement et à l’aise dans les bandes. Cette force nous permet de conserver le puck en zone offensive et d’obtenir des occasions.»

Tim Bozon, au sujet de sa ligne avec Raffl et Jäger.

Chaque ligne a réussi à tirer son épingle du jeu, notamment celle composée de Michael Raffl, Ken Jäger et Tim Bozon. «L’alchimie est bonne entre nous. On est trois joueurs solides physiquement et à l’aise dans les bandes. Cette force nous permet de conserver le puck en zone offensive et d’obtenir des occasions, détaille Tim Bozon. Jouer contre nous n’est pas facile pour les adversaires.»

Geoff Ward va-t-il suivre le célèbre dicton selon lequel on ne change pas une équipe qui gagne? «Cela dépend de nombreux éléments. On prendra les décisions vendredi. Un gros week-end s’approche et on veut que nos joueurs soient le plus frais possible», botte en touche le technicien.

L’entraînement de jeudi a néanmoins apporté quelques indications. À moins d’une blessure ou d’une surprise de dernières minutes, les triplettes offensives utilisées à Berne devraient être reconduites ce vendredi pour la réception de Davos.

Ton opinion