RévélationsLa Suisse, un carrefour névralgique dans les Pandora papers
Les journalistes d’investigation suisses ont remonté la piste entre les montages financiers impliquant les grands de ce monde et la Suisse. Résumé.
- par
- mem
Combien de spécialistes suisses ont orchestré les montages financiers auxquels s’est adossé le Panaméen Alcolga qui apparaît comme pourvoyeur de sociétés offshore clé en main dans les Pandora papers révélés ce week-end? Environ 7000, à en croire les journalistes de la cellule investigation de Tamedia ayant participé au dépouillement des données et qui publient leurs résultats notamment dans la Tribune de Genève.
Ainsi, sur les 267 entreprises considérées suspectes, 57 sociétés seraient administrées par des fiduciaires ou des avocats suisses. Parmi les grandes fortunes qui auraient bénéficié de ces magouilles financières, sont cités pêle-mêle une maîtresse supposée de Vladimir Poutine, une des figures du scandale de corruption brésilien de Petrobas ou encore un homme d’affaires israélien ayant des activités minières suspectes en République démocratique du Congo. Depuis Schwytz entre autres, une soixantaine de sociétés auraient entre autres permis de faire fructifier ni vu ni connu la fortune du clan présidentiel d’Azerbaïdjan.
«Le mécanisme des poupées russes pour abriter votre fortune, ce sont les conseillers qui le planifient et le mettent à disposition. À Londres, à Singapour, en Suisse, vous avez cette catégorie», a expliqué l’ancien procureur tessinois Paolo Bernasconi aux journalistes de Tamedia.