FootballJim Ratcliffe croit encore au rachat de Manchester United
Alors que les rumeurs indiquant que l’offre venue du Qatar pourrait l’emporter dans la course au rachat des Red Devils se multiplient, le propriétaire du Lausanne-Sport a estimé que son offre était «bonne» et assuré qu’il restait «très concentré» sur cette acquisition.
«Nous avons (soumis) une bonne offre. Nous avons rencontré les (propriétaires de Manchester United, la famille) Glazer plusieurs fois et avons eu de bons échanges, mais au final, c’est à eux que revient la décision», a indiqué le milliardaire, selon la presse anglaise, lors de la présentation d’un livre sur les 25 ans du groupe pétrochimique Ineos qu’il a fondé. Ces dernières semaines, la presse s’était fait l’écho de rumeurs non sourcées affirmant que les Glazer étaient sur le point d’entamer des négociations exclusives avec le président de la Qatar Islamic Bank (QIB), le cheikh Jassim Ben Hamad al-Thani, rival de Ratcliffe.
Le banquier qatari veut prendre le contrôle total du club pour un montant record estimé à 6,5 milliards d’euros, alors que Ratcliffe, qui possède déjà les équipes française de Nice en Ligue 1 et suisse du Lausanne-Sport, veut prendre le contrôle avec une participation majoritaire, mais aux côtés d’actionnaires minoritaires dont pourraient faire partie Joel et Avram Glazer, coprésidents du club. Lancé en novembre, le processus de vente s’éternise mais sans lasser Ratcliffe.
«Nous avons toujours très envie (d’acheter le club). Je pense aussi qu’on y ferait du bon boulot et pour les bonnes raisons», a-t-il lâché dans une allusion aux motivations géopolitiques des investissements venus des pays du Golfe dans le football, alors que lui est un supporter de United depuis l’enfance. «On ne fait plus de clubs comme Manchester United», a-t-il poursuivi, «c’est comme de l’art ou ce genre de choses qui (...) continuent de prendre de la valeur avec le temps parce qu’elles sont très spéciales et rares».
Il a aussi fait des appels du pied aux supporters qui ont pris depuis des années en grippe les Glazer, arrivés en 2005 à la tête du club, en assurant ne pas être «là pour faire de l’argent» et en garantissant que, s’il prenait la tête du club, Old Trafford ne ferait pas l’objet d’un contrat de naming lui donnant le nom de son entreprise Ineos. «Mon Dieu, non! Ce serait une hérésie!», s’est-il écrié. Le changement de logo du Lausanne-Sport semble bien loin.