FootballAdrien Trébel et le LS veulent quitter la Super League la tête haute
Seul vrai gros renfort de l’hiver, le Français est d’autant plus déçu de la relégation du club vaudois qu’il aurait aimé y poursuivre sa carrière en cas de maintien.
- par
- André Boschetti
Le retour du Lausanne-Sport en Challenge League n’est pas encore officiel mais personne, du côté de la Tuilière, ne se fait plus la moindre illusion: le club vaudois connaîtra, dimanche ou jeudi prochain, sa deuxième relégation de l’ère Ineos.
Une issue que ne goûte pas du tout Adrien Trébel. Arrivé, en prêt, d’Anderlecht en janvier, le milieu de terrain français (31 ans) a été l’une des rares bonnes pioches de Souleymane Cissé durant ce mercato hivernal qui aurait dû permettre au LS de sauver sa peau. «En acceptant le défi que me proposait le LS, commence Adrien Trébel, je savais que la situation était compliquée mais que tout était encore jouable. D’où ma grande déception aujourd’hui. Mais la pire des choses serait de terminer en roue libre cette saison. Pour déjà préparer l’avenir, on se doit de prendre un maximum de points d’ici à la fin du championnat.»
Ce dimanche (16h30), le LS aura une première occasion d’entamer son long processus de réconciliation avec son public en accueillant un FC Bâle très déçu lui aussi de la tournure prise par un exercice qui aurait dû lui permettre de reconquérir ce titre qui lui échappe depuis 2017. Des «problèmes» que les Vaudois rêveraient d’avoir.
«J’ai la culture de la gagne, continue l’ancien Nantais, et j’entre toujours sur le terrain avec ce seul objectif. Raison pour laquelle je ne me suis jamais dit, ces dernières semaines, que tout était perdu pour nous. Mais, malgré tout cela, à aucun moment ne n’ai regretté d’être venu ici. Rarement j’ai été aussi bien accueilli dans ma carrière et je dois dire que tout est réuni pour que ce club rebondisse très vite. Les infrastructures dont il dispose et son organisation sont remarquables.»
Qu’a-t-il alors manqué à cette équipe pour qu’elle puisse atteindre son objectif? «Une ou deux victoires au début du second tour qui nous auraient permis de nous installer dans une dynamique positive. Car, ce qui est certain, c’est qu’il y a de grands talents ici. Comme, par exemple, Zeki Amdouni et Alvyn Sanches. Un entraînement suffit pour voir que ce très jeune milieu de terrain a un vrai gros potentiel. Mais il n’est pas le seul. Il faut seulement leur laisser maintenant le temps de se développer dans de bonnes conditions.»
Seul le travail paie
Auteur de bonnes performances individuelles ce printemps, Adrien Trébel admet qu’il aurait pu poursuivre sa carrière au LS en cas de maintien. «Même s’il n’y avait rien d’écrit, nous avions abordé le sujet avec Souleymane Cissé cet hiver. Quant à mon rendement ici, il a été satisfaisant, c’est vrai. D’autant plus que je n’avais plus joué de match officiel depuis six mois. Les gros efforts fournis durant cette période avec un préparateur physique personnel m’ont permis de retrouver assez vite le bon rythme sur le terrain. Comme quoi, et même si on m’a toujours prêté quelques qualités, tout ce que j'ai obtenu au cours de ma carrière l’a été grâce au travail. Et puis, sincèrement, j’aurais de loin préféré avoir, ce printemps, quelques victoires de plus que de satisfaisantes prestations individuelles.»
Le niveau de la Super League
S’il ne sait pas encore où il rebondira cet été (il a encore un an de contrat avec Anderlecht mais il semble exclu qu’il y rejoue), Adrien Trébel assure beaucoup apprécier son passage dans un championnat qu’il considère sous-estimé. «Le niveau de la Super League est bien supérieur à l’image que l’on en a à l’étranger, conclut-il. Je dirais que c’est un mélange entre la Ligue 1 et la Jupiler League. En France, tout est très tactique jusqu’à trente mètres des buts. En dehors de ces deux zones, on te laisse souvent le temps d’orienter le jeu, alors qu’en Belgique tu dois jouer vite car le pressing sur le porteur du ballon est immédiat. L’intensité globale y est plus élevée. En Super League, c’est un peu bizarre car parfois tu as le temps de contrôler tranquillement le ballon et parfois non. Mais, je le répète, le niveau de jeu y est bon.»