ArgentineDeux premiers cas de variole du singe rapportés en Amérique latine
L’Argentine a confirmé avoir détecté deux cas de la variole du singe, vendredi. Une première en Amérique latine, alors que l’Europe est le continent le plus touché.
L’Argentine a confirmé vendredi deux cas de variole du singe dans le pays, premiers cas officiellement rapportés par des autorités sanitaires en Amérique latine, où la maladie n’est pas endémique.
Le ministère argentin de la Santé a indiqué dans un communiqué qu’un cas suspect identifié en début de semaine a été confirmé positif après des analyses complémentaires, dont un séquençage génomique. Ce dernier a donné un «haut pourcentage» d’homologie avec la branche d’Afrique de l’Ouest, zone endémique de la maladie.
Le ministère n’a pas donné de précisions sur le patient, mais selon la presse il s’agit d’un quadragénaire qui a récemment séjourné en Espagne, l’un des pays non endémiques qui a signalé le plus de cas récents (98 vendredi).
«À l’isolement»
«Le patient est en bon état général, à l’isolement, et reçoit un traitement symptomatique. Ses proches contacts, qui font l’objet d’un suivi clinique et épidémiologique strict, sont tous asymptomatiques à ce jour», a précisé le ministère.
Dans la soirée, il a confirmé un deuxième cas authentifié, celui d’un résident espagnol en visite depuis mercredi dans la province de Buenos Aires, sans lien avec le premier cas, et qui présente des lésions cutanées, l’un des symptômes de la variole du singe. Il est néanmoins en «bon état général», et lui aussi à l’isolement.
Endémique dans 11 pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, la variole du singe a été détectée dans plus de 20 autres pays dans le monde, dont les États-Unis, l’Australie, les Émirats arabes unis et une dizaine de pays d’Europe. Cette maladie infectieuse est causée par un virus transmis à l’être humain par des animaux infectés. La transmission interhumaine est possible par contact étroit et prolongé, mais considérée à ce jour comme rare.
Aucun décès
Ses symptômes sont une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, puis l’apparition d’éruptions cutanées, lésions, pustules. C’est son apparition dans des pays non endémiques qui préoccupe les experts. Jusqu’ici, les cas confirmés en zones non endémiques sont majoritairement bénins et aucun décès n’est à déplorer.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), agence de l’Union européenne chargée des maladies, le nombre de cas confirmés de variole du singe hors pays endémique avait atteint 219 mercredi, mais sans décès.