HippismeSteve Guerdat va être honoré à Genève, dans son concours fétiche
Champion d’Europe en septembre à Milan, le Jurassien, qui a participé aux 34 épreuves du Grand Slam, sera très attendu à Palexpo, que ce soit dans le Top 10 vendredi que dans le Grand-Prix de dimanche.
- par
- Christian Maillard (Genève)
À chaque fois que le rideau rouge s’ouvre et qu’il entre sur la selle de son crack sur cette piste aux étoiles du Concours hippique de Genève, le public s’emballe. À Palexpo, il n’y en a souvent que pour lui, que pour Steve Guerdat, attendu toutes les années comme le Messie, on ne va pas parler de loup blanc, ils sont traqués par les gardes-faune.
Ce sera encore le cas la semaine prochaine à l’occasion de cette 62e édition du CHI si prisé par les spectateurs romands, mais pas seulement. Du mercredi 6 au dimanche 10 décembre, c’est du grand sport au programme avec du spectacle tous les jours: du saut d’obstacles, de la chasse, du cross, de l’attelage et des animations, il y en aura pour tout le monde, tous les goûts.
Martin Fuchs également présent
Un moment magique pour les amoureux des chevaux qui vont une fois encore taper des pieds dans les tribunes pour le Jurassien mais aussi pour Martin Fuchs, l’autre chouchou du public, vainqueur en 2019 avec Clooney et en 2021 avec Leone Jei. Le Zurichois vient tenter le triplé ce dimanche dans le Grand Prix Rolex et un doublé dans le Grand Chelem après son succès à Calgary, pour faire tomber le jackpot. En un mot, Genève annonce un plateau extraordinaire avec tout simplement les meilleurs cavaliers du monde.
«Genève c’est quelque chose d’assez unique pour moi, confirme Steve Guerdat, qui se réjouit comme toujours à cette période depuis une quinzaine d’années au moment de venir monter au bout du lac, lui qui a gagné tant d’épreuves ici devant ses fans. J’accompagnais déjà mon père à Genève quand j’étais gamin, se souvient-il. C’est un concours qui a su rendre notre sport accessible à tous. Tout le monde connaît ensuite mon histoire…» Ce premier succès le dimanche avec Jalisca en 2006 qui avait lancé sa carrière, le titre olympique à Londres en 2012 avec Nino des Buissonnets, puis tant d’autres victoires ici avec à chaque fois des chevaux d’exception comme Alamo et Bianca.
«Après mon titre de champion d’Europe en septembre à Milan, Genève c’est le moment que j’attendais le plus avec mon Dynamix de Belheme pour montrer notre belle médaille d’or à ce public.» Ce sera samedi où le Suisse va aussi être honoré pour être le seul cavalier à avoir participé à toutes les épreuves du «Grand Slam» depuis sa création il y a dix ans, soit 34 départs (sur 34) entre Aix-la-Chapelle, Calgary, Bois-le-Duc et Genève.
Des éloges pour sa jument
Avec son magnifique Dynamix de Belheme, «qui est en grande forme», le champion de Bassecourt espère bien s’imposer une troisième fois dimanche prochain après 2013 et 2015. «Je suis tombé amoureux d’elle au premier regard, avoue Steve Guerdat. Cette jument a des qualités exceptionnelles.» Il rêve aussi du titre olympique à Paris avec cette jument de dix ans.
Le Jurassien participera aussi le vendredi à la 11e édition du Top 10 qui réunit les dix meilleurs cavaliers du monde dans une épreuve très prisée qu’il a déjà remportée à deux reprises (2010 avec Jalisca et 2018 avec Alamo). «Cela fait rêver de nombreux champions», sourit celui qui n’avait pas participé l’an passé après une période compliquée. C’est sur la selle de Venard de Cerisy, «le chouchou de mon écurie», qu’il tentera de succéder à Henrik Von Eckermann alors que Martin Fuchs cherchera encore une fois à inscrire son nom à ce prestigieux palmarès. Le rideau rouge est prêt à s’ouvrir.