Royaume-Uni: Démission d’un des plus hauts conseillers climat

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Royaume-UniDémission d’un des plus hauts conseillers climat

En désaccord avec le premier ministre Rishi Sunak, le directeur de l’organisme chargé de conseiller le gouvernement britannique sur sa stratégie climat a démissionné.

Rishi Sunak au parlement britannique.

Rishi Sunak au parlement britannique.

AFP

Le directeur général de l’organisme chargé de conseiller le gouvernement britannique sur sa stratégie climat, Chris Stark, qui s’était montré critique des décisions du premier ministre Rishi Sunak, a présenté sa démission selon l’agence de presse PA.

«Ce fut un privilège de diriger l’équipe de la Commission sur le changement climatique (CCC) au cours d’une période aussi importante», a indiqué jeudi Chris Stark, qui avait pris ses fonctions au sein de cet organisme indépendant en 2018. «La CCC est en pleine forme pour sa prochaine phase de travail. Je continuerai à être l’un de ses plus fervents défenseurs», a-t-il ajouté dans sa déclaration, sans préciser les raisons de son départ.

En septembre dernier, Chris Stark avait qualifié de «vœu pieux» le fait de croire que le Royaume-Uni pourrait atteindre la neutralité carbone en 2050, suite au report de plusieurs mesures phares dans la lutte contre le changement climatique. Le premier ministre Rishi Sunak martèle que ces décisions, à l’instar du report de l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à 2035, n’empêcheront pas d’atteindre cet objectif.

Une autre démission la semaine dernière

Ce n’est pas la première fois que le chef du gouvernement britannique est confronté à une démission retentissante sur ce sujet. La semaine dernière, le député conservateur et ancien secrétaire d’État à l’Énergie Chris Skidmore a annoncé sa démission pour marquer son opposition à l’exploitation des gisements pétroliers et gaziers en mer du Nord.

En dépit des critiques, le gouvernement a choisi d’accorder pléthore de nouveaux permis, invoquant notamment la sécurité énergétique du Royaume-Uni dans le sillage de la guerre en Ukraine. Il a notamment accordé fin septembre une «autorisation de développement et production» au champ pétrolier et gazier de Rosebank, présenté par l’un de ses exploitants comme le plus grand gisement non développé du Royaume-Uni.

En juin, le secrétaire d’État chargé du climat au ministère des Affaires étrangères Zac Goldsmith avait lui quitté le gouvernement, accusant le premier ministre de ne pas s’intéresser à l’environnement. Dans un rapport publié quelques mois plus tôt, la CCC avait également pointé le fait que le Royaume-Uni n’avait pas fait suffisamment d’efforts ces dix dernières années pour préparer le pays à s’adapter aux effets du réchauffement climatique.

(afp)

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