Election: Un premier maire d’extrême droite élu en Allemagne

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ÉlectionUn premier maire d’extrême droite élu en Allemagne

Une semaine après avoir conquis un premier canton, le parti d’extrême droite allemand AfD a gagné sa première mairie ce dimanche.

Selon une enquête d’opinion récente, l’AfD devance au niveau national, avec 20% des intentions de vote, le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz (19%) (image prétexte).

Selon une enquête d’opinion récente, l’AfD devance au niveau national, avec 20% des intentions de vote, le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz (19%) (image prétexte).

AFP

Le parti d’extrême droite allemand a franchi, dimanche soir, une nouvelle étape dans sa progression électorale, en faisant élire son premier maire à plein temps d’une commune, une semaine après ravi son premier canton.

Hannes Loth, 42 ans, a été élu pour le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) à la tête de Raguhn-Jessnitz, une localité de quelque 9000 habitants de la région de Saxe-Anhalt, dans l’est du pays, selon les chiffres publiés sur la page Facebook de la Municipalité. Avec 51,13%, cet élu du parlement régional de Saxe-Anhalt a devancé un candidat sans étiquette.

Poussée dans les sondages

Il y a tout juste une semaine, le parti d’extrême droite avait décroché la présidence d’une collectivité territoriale en Allemagne regroupant plusieurs communes: celui de Sonneberg, dans la région de Thuringe, également dans l’est du pays. «Après le premier canton, nous avons à présent le premier maire à plein temps de l’AfD», a affirmé sur les réseaux sociaux un responsable du parti, Christian Blex.

Un petit nombre de villages allemands ont déjà dans le passé eu des maires AfD, mais il s’agissait d’un rôle bénévole, ces élus ayant en parallèle un autre emploi. De même, une commune du sud-ouest du pays de 12’000 habitants, Burladingen, a été dirigée entre 2018 et 2020 par un élu AfD, mais ce dernier n’avait pas été élu sous les couleurs du parti, il l’avait rejoint en cours de mandat.

L’élection intervient dans un contexte de forte poussée dans les sondages de ce mouvement antimigrant, eurosceptique et défendant des positions prorusses, qui fut créé il y a dix ans. Selon une enquête d’opinion de l’institut Insa publiée dimanche par l’édition dominicale du quotidien «Bild», l’AfD devance au niveau national, avec 20% des intentions de vote, le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz (19%).

«Les électeurs veulent ce parti»

Lors des dernières élections législatives de 2021, le parti d’extrême droite avait enregistré un score inférieur de moitié, avec 10,3% des suffrages. L’AfD est particulièrement implantée dans l’est du pays, qui se sent laissé pour compte.

Le parti surfe depuis plusieurs mois sur les mécontentements d’une partie de l’opinion, nourris par l’inflation ou encore la transition écologique que tente de mettre en place le gouvernement, sous l’impulsion des Verts, membres de la coalition au pouvoir. Le président de l’Agence fédérale pour l’éducation civique, chargée de programmes d’enseignement en Allemagne, a mis en garde ce week-end contre le risque de ramener la progression de l’AfD «à un simple mouvement de protestation».

«Les électeurs veulent ce parti, c’est là que la situation est grave», a indiqué Thomas Krüger au groupe de presse régional RND. «Certaines positions se sont ancrées dans une partie de la société, qui ne sont pas conciliables avec les principes démocratiques et qui sont inacceptables», a-t-il ajouté.

(AFP)

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