Aviron: Pour les médaillés suisses, Munich n’était qu’une étape

L’aviron suisse est en bonne santé.

Aux Championnats d’Europe de Munich, dimanche, deux embarcations helvétiques se sont parées de bronze, une conquête qui tend à démontrer que les équipages, majoritairement très jeunes, progressent selon les plans dessinés par l'entraîneur national néo-zélandais Ian Wright.

Troisième du skiff poids léger, Andri Struzina (25 ans) illustre la nouvelle identité de Swiss Rowing, qui a créé une saine concurrence entre ses rameurs. La Fédération n’a pas seulement amené cinq bateaux en finale, et ce en l’absence de sa figure emblématique, la spécialiste zurichoise du skiff Jeannine Gmelin (malade). Elle a dû opérer des sélections afin de communiquer la composition de ses bateaux.

En Bavière, le Zougois a été écarté du deux de couple, mais a brillé dans une catégorie dans laquelle il manquait de repères et qui n’est pas olympique. «C’était mon objectif, je suis content de l’avoir concrétisé, explique-t-il. Mais ce n’est qu’une étape en direction de défis plus importants.»

Bronzé en deux de couple en compagnie du Nidwaldien Jan Schaeuble (22 ans), Raphaël Ahumada (21 ans) tient un discours similaire. «Je suis heureux avec cette médaille, d’autant plus que nous n’avons été battus que par des médaillés olympiques, commente le Vaudois. On a surtout pu se rendre compte que nous sommes sur le bon chemin. Maintenant, il faut lorgner les Championnats du monde du mois de septembre.» Qui se tiendront en République tchèque. Un an plus tard, aux Mondiaux de Belgrade, il s’agira déjà de qualifier les embarcations pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.

Après avoir débloqué le compteur de la délégation suisse dans ces joutes, les spécialistes de l’aviron se remettront au travail dès mardi à Sarnen. Parce que Munich n’était qu’une arrêt pour se rassurer avant des régates couperet.