RussieL’opposant Roïzman plaide non coupable
Un opposant au régime, qui avait critiqué l’opération militaire russe en Ukraine, doit répondre de ses propos devant un tribunal russe, mercredi.
Evguéni Roïzman a critiqué l’offensive russe en Ukraine.
AFPL’opposant russe Evguéni Roïzman, l’un des derniers grands détracteurs du Kremlin, encore présent en Russie, a plaidé non coupable, mercredi, à l’ouverture d’un procès où il est accusé d’avoir «discrédité» l’armée russe.
Evguéni Roïzman, 60 ans, est apparu vêtu d’un jean bleu et d’un tee-shirt blanc à l’audience qui se déroule à Ekaterinbourg, dans l’Oural, selon une retransmission en direct sur YouTube par ses partisans. Il a vivement écrit l’offensive russe à grande échelle contre l’Ukraine, dès son lancement le 24 février 2022.
Interrogé par le juge pour savoir s'il reconnaissait sa culpabilité dans l’affaire, Evguéni Roïzman a répondu «non», en ajoutant qu’il allait donner son avis plus détaillé sur le sujet, après la présentation des chefs d’accusation par le parquet.
Un des derniers grands opposants
Ancien maire d’Ekaterinbourg, Evguéni Roïzman est accusé d’avoir «discrédité» l’armée russe dans une vidéo qu’il avait publiée sur YouTube en juillet 2022, en critiquant l’offensive russe en Ukraine. Il risque jusqu’à trois ans de prison.
Déjà mise à mal par les vagues précédentes de répression, l’opposition russe a été laminée depuis l’assaut en Ukraine. Les derniers grands détracteurs du président russe Vladimir Poutine ont émigré ou ont été mis en prison.
Evguéni Roïzman, maire d’Ekaterinbourg entre 2013 et 2018, est considéré comme l’une des dernières grandes figures de l’opposition à être restée en Russie et à avoir, pour l’instant, échappé à une lourde peine de prison.
Navalny dénonce
L’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé mercredi l’«absurdité» des accusations d’«extrémisme» qui le vise, au moment où un autre détracteur du Kremlin, Evguéni Roïzman, est jugé dans un autre procès pour avoir «discrédité» l’armée.
Les autorités «ont avancé une accusation absurde qui me menace d’une peine allant jusqu’à 35 ans» de prison, a fustigé Alexeï Navalny, déplorant «une moquerie» du parquet, dans des propositions préliminaires retransmises par son équipe avant une audience à huis clos.