Etats-Unis: Un condamné exécuté en Géorgie pour la première fois depuis 2020

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États-UnisUn condamné exécuté en Géorgie pour la première fois depuis 2020

Condamné en 1996 à la peine capitale pour avoir enlevé, violé puis tué son ex-compagne, Willie James Pye a été exécuté mercredi par injection létale.

Il s’agit de la troisième exécution depuis le début de l’année aux États-Unis. (Image prétexte)

Il s’agit de la troisième exécution depuis le début de l’année aux États-Unis. (Image prétexte)

Getty Images via AFP

L’État américain de Géorgie a procédé mercredi à sa première exécution depuis 2020, celle d’un Américain condamné en 1996 à la peine capitale pour avoir enlevé, violé puis tué son ex-compagne.

Willie James Pye, 59 ans, a été exécuté mercredi à 23h03 locales (04h03 en Suisse jeudi) par injection létale dans un établissement pénitentiaire de Jackson, au sud-est d’Atlanta, capitale de cet État du sud-est du pays.

Willie James Pye n’a fait aucune déclaration avant sa mort mais a consenti à une dernière prière, a indiqué l’administration pénitentiaire de Géorgie dans un communiqué.

Défense mal assurée

Il s’agit de la troisième exécution depuis le début de l’année aux États-Unis, outre celle annulée in extremis le 28 février dans l’Idaho (nord-ouest), faute d’avoir pu administrer au condamné la solution mortelle dans le délai légal.

Willie James Pye a été reconnu coupable du meurtre en 1993 d’Alicia Yarbrough, une femme avec laquelle il avait eu une relation épisodique et qu’il avait enlevée puis violée avec deux complices, dont un adolescent de 15 ans.

Sa condamnation à mort avait été annulée par une cour d’appel en 2021 au motif que son avocat commis d’office avait mal assuré sa défense en n’invoquant ni ses signes de handicap mental ni la pauvreté et la maltraitance subies dans son enfance. Mais cette sentence a été rétablie en 2022.

«Vestige choquant du passé»

Dans leur demande de commutation de peine, rejetée mardi par la commission des grâces de l’État, les actuels avocats de Willie James Pye, un Afro-Américain, qualifient son procès de «vestige choquant du passé dans lequel un avocat commis d’office raciste et surchargé, Johnny Mostiler, a de fait abandonné son poste».

Sous contrat avec le comté de Spalding pour représenter l’ensemble des accusés nécessiteux, en plus de son cabinet privé, Johnny Mostiler, décédé depuis, s’occupait de centaines de dossiers par an, bâclant systématiquement la défense de ses clients, selon les avocats du condamné.

Dans son rapport annuel en décembre, l’observatoire spécialisé Death Penalty Information Center estimait que la plupart des prisonniers exécutés en 2023 aux États-Unis «ne seraient probablement pas condamnés à mort aujourd’hui» en raison de la prise en compte de leurs problèmes de santé mentale et de leurs traumatismes, ou encore de changements législatifs.

(AFP)

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