GolfFinal rocambolesque à l’European Masters de Crans-Montana
Le jeune Danois Rasmus Hojgaard (20 ans) a profité de l’effondrement de l’Autrichien Bernd Wiesberger sur le dernier trou pour remporter son troisième succès sur le circuit, dimanche.
- par
- Jérôme Reynard Crans-Montana
Il faudra peut-être retenir ce nom. À 20 ans seulement, Rasmus Hojgaard a enfilé dimanche à Crans-Montana la veste rouge du vainqueur de l’Omega European Masters, et signé son troisième succès déjà sur le circuit, au cœur de sa deuxième saison à ce niveau.
Le Danois (-13 au total) a réalisé une superbe remontée de quatorze places lors du quatrième et dernier tour, conclu sur un score de 63 (-7), avec cinq birdies (-1), un eagle (-2) et douze pars. Il a également profité de l’effondrement de Bernd Wiesberger, auteur d’un double bogey (+2) au 18.
Alors qu’il fonçait vers la victoire (-7 pour la journée jusque-là) et qu’un par aurait été suffisant sur son dernier trou du tournoi, l’Autrichien (35 ans) a d’abord égaré son coup de départ dans l’un des bunkers situés à droite du fairway, avant d’envoyer son deuxième coup dans l’obstacle d’eau protégeant le green. Il doit se contenter de la deuxième place finale (-12), juste devant le Suédois Henrik Stenson (-11), lui aussi auteur d’un quatrième tour de folie (-7).
De Sousa a «manqué de précision et de fraîcheur»
De leur côté, les Suisses Ronan Kleu et Raphaël de Sousa ont - comme la veille (+5) - connu des difficultés, rendant tous les deux une carte de 74 (+4) pour terminer respectivement 70e (+7 au total) et 71e (+8) de cette édition 2021. «Durant le week-end, j’ai cherché les birdies dans le but de gagner des places au classement. J’ai tenté de jouer agressif. Mais j’ai manqué de précision, de confiance aussi après un été compliqué (ndlr: six cuts ratés d’affilée), et de fraîcheur après une semaine éprouvante, physiquement comme mentalement», analysait le Genevois.
«Je suis arrivé dimanche dernier. J’ai joué le Pro-Am de lundi déjà. Et puis, ce tournoi, c’est l’événement majeur pour les Suisses. Il y a pas mal de pression. C’est une étape de l’European Tour (ndlr: le circuit de référence du Vieux-Continent). C’est autre chose que ce à quoi on est habitués sur le Challenge Tour (ndlr: l’antichambre). Le parcours est exigeant, poursuivait-il. Au final, le bilan est positif avec ce cut franchi pour la première fois de ma carrière, à 38 ans et après douze tentatives ratées.»
Succès populaire «inespéré»
Pour l’organisation aussi, le bilan est positif, malgré une fréquentation - logiquement - inférieure par rapport à une édition classique. «On a perdu beaucoup de visiteurs étrangers avec la pandémie, les Anglais notamment, qui normalement viennent en nombre, explique le patron du tournoi Yves Mittaz. On prévoit une baisse de spectateurs de 10-15%, mais le succès populaire rencontré cette année (ndlr: environ 40’000 personnes entre jeudi et dimanche) reste inespéré. On devrait clôturer cette édition dans les chiffres noirs.»