Brassiculture: Moroses, les Suisses ont bu nettement moins de bière

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BrassicultureMoroses, les Suisses ont bu nettement moins de bière

Le marché suisse de la bière a enregistré, durant l’année brassicole 2022-2023, une baisse de 2,5% de ses ventes par rapport à l’année précédente. La mousse sans alcool continue de progresser.

Le surenchérissement du coût de la vie pousse de nombreux Suisses à réduire leur consommation d’alcool.

Le surenchérissement du coût de la vie pousse de nombreux Suisses à réduire leur consommation d’alcool.

Tamedia AG

Petit goût d’amertume pour les ventes de bière pour l’année brassicole 2022-2023 en Suisse. L’ensemble du marché a enregistré une baisse de 2,5% par rapport à la même période l’année précédente, annonce, mardi, l’Association suisse des brasseries (ASB). Alors que l’année 2021-2022 s’était distinguée par une forte croissance liée aux effets de rattrapage post-Covid, la dynamique positive ne s’est pas poursuivie, souligne l’ASB.

Ce sont surtout les importations qui ont reculé. Elles ont baissé de 7% à 975’746 hectolitres et ne représentent plus que 21,3% du marché global suisse. À titre de comparaison, lors du pic de 2012-2013, cette part avait atteint 26,1%. Côté suisse, la production nationale a baissé de 1,2% pour atteindre 3,595 millions d’hectolitres.

Climat morose et météo

«La peur de l’inflation, la hausse des primes d’assurance maladie, les coûts élevés de l’énergie et la situation géopolitique incertaine pèsent sur le moral des consommateurs, avec des répercussions sur la consommation de bière», estime Nicolò Paganini, président de l’ASB.

En outre, la météo d’avril a été très pluvieuse et a offert peu d’occasions de consommer en plein air. Les ventes de bière ont été par conséquent en demi-teinte. Et l’été indien qui s’est prolongé n’a pas permis d’améliorer sensiblement les statistiques de la bière.

La bière sans alcool a la cote

En revanche la bière sans alcool ne cesse de gagner en popularité. Sa production a augmenté de 5,3% pour s’établir à 279’233 hl. Sa part sur le marché total s’élève désormais à 6,1%, contre 5,8% une année plus tôt. Un phénomène attribué à un changement générationnel.

«Se retrouver autour d’une table des habitués est une tradition qui se perd», commente l’ASB. Désormais les amateurs consomment de manière plus sélective, notamment en accompagnement d’un repas. La qualité de la bière connaît de ce fait un regain d’attention affirme-t-elle.

(cht/comm)

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