Hockey sur glace: Rarement le chaudron de Malley a si bien porté son nom

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Hockey sur glaceRarement le chaudron de Malley a si bien porté son nom

Jeudi soir, Lausanne a accueilli et vécu sa toute première finale à domicile au sein de l’élite. Plongée dans une soirée historique et dans une ambiance extraordinaire.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Le LHC peut communier avec son fidèle public: il vient de battre Zurich (4-2) lors de l’acte II de la finale des play-off.

Le LHC peut communier avec son fidèle public: il vient de battre Zurich (4-2) lors de l’acte II de la finale des play-off.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Les moments historiques s’enchaînent dernièrement pour le Lausanne HC. Ce jeudi 18 avril 2024 fera assurément date dans l’histoire du club vaudois, brillantissime vainqueur du deuxième acte de la finale des play-off de National League contre les surpuissants ZSC Lions (4-2).

Exceptionnelle, la performance livrée par la formation entraînée par Geoff Ward a été sublimée par l’atmosphère électrique présente à l’intérieur de la Vaudoise aréna. Pleine comme un œuf, celle-ci est véritablement passée par toutes les émotions, jeudi soir, à l’occasion de la réception de sa toute première finale au sein de l’élite, 102 ans après la création du club.

Les 9600 chanceux présents dans l’antre des Lions, poussés par une Section Ouest chauffée à blanc et à l’origine d’un sublime tifo pour l’entrée des artistes, ont certes rapidement vu leur enthousiasme être douché par le «Z». L’ouverture du score, tombée dès la 4e minute de jeu, a quelque peu refroidi l’ambiance.

Le superbe tifo imaginé par la Section Ouest, le groupe des ultras lausannois.

Le superbe tifo imaginé par la Section Ouest, le groupe des ultras lausannois.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Mais celle-ci est repartie de plus belle lorsque Michael Raffl, avec ses compères Ken Jäger et Tim Bozon, se sont associés pour une réussite exceptionnelle. Les murs ont tremblé. Ils allaient encore devoir se montrer résistants à de nombreuses reprises.

Car le public vaudois a parfaitement joué son rôle de sixième homme lors de ce deuxième acte, en portant ses protégés vers une victoire finale (4-2) aux allures d’incroyable exploit. En mettant aussi une terrible pression sur l’adversaire et le quatuor arbitral. Quel contraste avec l’atmosphère feutrée de la Swiss Life Arena!

Les décibels sont logiquement montés très haut à chacun des quatre buts du LHC. Que dire des ultimes secondes de la rencontre, lorsque toute la patinoire s’est levée comme un seul homme pour applaudir et chanter à l’unisson à la gloire de ses héros. Amplement mérité, incroyablement frissonnant.

Cette superbe communion s’est poursuivie après la sirène finale, synonyme de délivrance. Pareilles scènes de liesse, pareil vacarme surtout, renvoyaient directement aux plus belles et chaudes soirées de l’ancienne patinoire de Malley, celle qui était surnommée à raison le chaudron. Force est de constater que cette Vaudoise aréna marche sur les traces de sa glorieuse aînée.

Jeudi, tous les éléments indiquaient que la soirée allait être spéciale. Dès 18 heures, l’esplanade était déjà noire de monde. Au milieu de la foule, des visages connus ressortent, comme celui de l’ex-conseiller d’État du canton de Vaud Philippe Leuba. Ce qui frappe l’esprit et attire l’œil, c’est toutefois le nombre incalculable d’écharpes ou casquettes spécialement créées pour la finale que le club lausannois a écoulé à l’occasion de cet événement unique.

Très actif, le LHC avait également organisé plus tôt dans la journée une chasse aux trésors du côté de la mythique patinoire de Montchoisi. Mieux qu’un coffre rempli de pièces d’or, plusieurs places VIP pour le match du soir étaient offertes aux plus rapides.

Plusieurs centaines de spectateurs ont assisté à l’acte II de la finale des play-off entre le LHC et les ZSC Lions au cinéma de Cinétoile.

Plusieurs centaines de spectateurs ont assisté à l’acte II de la finale des play-off entre le LHC et les ZSC Lions au cinéma de Cinétoile.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Pareille opération a été renouvelée entre 19h30 et 20h00 dans les deux salles du cinéma Cinétoile, où la rencontre était diffusée en direct. C’est le défenseur Aurélien Marti, blessé et forfait jusqu’au terme de la saison, qui a annoncé au micro que plusieurs places étaient cachées quelque part entre les sièges. De quoi provoquer un joli remue-ménage et faire tomber quelques pop-corn.

À l’intérieur du chaudron ou dans les salles obscures, les écharpes ont tourné au-dessus des têtes et les chants entonnés à plein poumon. Tous sont rentrés heureux, des étoiles plein les yeux et les oreilles bourdonnantes, conscients d’avoir vécu une soirée en rien ordinaire. Le rêve de titre, lui, demeure intact.

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