Pays-BasCourse contre la montre pour éteindre un incendie sur un cargo
Un cargo transportant des voitures est en proie à un incendie pour la deuxième journée consécutive. S’il devait couler, il pourrait provoquer une catastrophe écologique.
Les autorités des Pays-Bas sont toujours engagées, jeudi, dans une course contre la montre afin d’empêcher une éventuelle catastrophe écologique au large de leurs côtes septentrionales, où un cargo transportant des voitures est en proie à un incendie pour la deuxième journée consécutive.
Le cargo remorqué
Le Fremantle Highway, battant pavillon panaméen, dérivait vers l’ouest malgré le déploiement d’un remorqueur auquel il est attaché dans le but de maintenir sa position. Mais les secours ont profité, jeudi après-midi, d’un changement de la direction du courant pour modifier sa trajectoire, selon les garde-côtes néerlandais.
«Le courant change et ce moment est aussi utilisé pour faire tourner le Fremantle Highway, et ce pour que le navire dérive de nouveau vers l’est», ont-ils déclaré dans un communiqué, précisant que l’opération de réorientation de l’embarcation a été menée à l’aide d’un remorqueur. Le bateau doit de cette façon se maintenir «entre les chenaux de navigation afin que le trafic maritime puisse continuer d’avoir cours à une distance de sécurité suffisante», ajoutent les garde-côtes.
«Risque de désastre environnemental»
Les dernières images aériennes publiées par les garde-côtes montrent d’importants amas de fumée continuant de s’échapper de l’embarcation. «La température à bord reste très élevée et l’extinction de l’incendie est difficile», a déclaré, plus tôt jeudi, le porte-parole des garde-côtes, Edwin Granneman.
«S’il arrive trop d’eau sur le navire, ça peut affecter sa stabilité», a expliqué Granneman à la radio BNR. Il a ajouté que «le risque d’un désastre environnemental est toujours présent», avec un scénario éventuel «dans lequel le bateau se retourne et coule. Il y aurait alors des dommages pour l’environnement».
«Il semble que la situation sur le navire se soit quelque peu stabilisée», a déclaré à l’AFP Heidi Bunicich, porte-parole de la Municipalité d’Ameland. «Mais bien sûr, nous sommes très inquiets. Nous avons lancé des plans d’urgence afin d’affronter divers scénarios», a-t-elle précisé.
Cause de l’incendie inconnue
La cause de l’incendie reste inconnue. Selon le propriétaire japonais du navire, le groupe Shoei Kisen Kaisha, cité par la NOS, une des 25 voitures électriques qui se trouvaient à bord pourrait être à l’origine de l’incendie qui a débuté peu après minuit dans la nuit de mardi à mercredi.
Les îles d’Ameland et de Terschelling, près desquelles se trouve le Fremantle Highway, font partie d’un ensemble de huit îles néerlandaises (dont cinq habitées) à cheval entre la mer des Wadden et la mer du Nord, au nord des Pays-Bas. La mer des Wadden, qui longe une région côtière s’étendant des Pays-Bas au Danemark, a été déclarée patrimoine mondial de l’Unesco et possède une riche diversité de plus de 10’000 espèces aquatiques et terrestres.
Le Fremantle Highway est un cargo de 18’500 tonnes, parti du port allemand de Bremerhaven pour rejoindre Port-Saïd, en Égypte, avant de reprendre la route pour Singapour, sa destination finale. Il transporte environ 3000 voitures. Parmi les 23 membres d’équipage qui se trouvaient à bord et ont pu être évacués, un marin est mort – sur une embarcation de sauvetage, selon la NOS – et plusieurs autres ont été blessés. L’équipage vient d’Inde, selon l’agence de presse néerlandaise ANP.