Des scènes dignes de Guantánamo dans une école de police

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FranceDes scènes dignes de Guantánamo dans une école de police

Un instructeur de la police nationale a été suspendu après une formation particulièrement choquante.

R.M.
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Un simulacre de noyade pratiqué sur une jeune recrue.

Un simulacre de noyade pratiqué sur une jeune recrue.

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Non, souligne d’emblée «Le Parisien», «cette scène n’est pas une séance de torture perpétrée à Guantánamo». La scène? On voit un homme assis, dos au mur, la tête couverte par un tissu noir. Une bouteille d’eau est versée sur le tissu et le jeune homme semble suffoquer. Comme si ça ne suffisait pas, on lui assène un grand coup de poing dans le ventre.

Cette séquence choquante ne vient donc pas de Guantánamo mais d’une école de la police nationale française, à Oissel, près de Rouen (Seine-Maritime). Elle a été filmée vendredi dernier et se serait reproduite jusqu’à une trentaine de fois sur des jeunes recrues, selon le quotidien français.

Ce traitement brutal viendrait d’un instructeur, «formateur en techniques de sécurité en intervention». L’information est rapidement remontée à sa hiérarchie et l’homme a été suspendu. Il fait l’objet d’une enquête de la «police des polices», l‘Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le directeur de l’école a également été convoqué pour être entendu.

«Ce comportement et cette méthode ne peuvent pas être tolérés et sont fermement condamnés», a réagi la police nationale. «Il n’y a aucune possibilité de faire ce genre de choses absolument inacceptables» a de son côté fustigé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Selon les informations du «Parisien», toutes les victimes étaient «volontaires». Mais savaient-elles vraiment à quoi elles s’exposaient?

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