FootballLes dix choses que «CC» peut essayer pour enfin y arriver
Coaches virés à la pelle, lettre aux patrons des arbitres, appels et contre-appels devant les tribunaux, théories du complot… Christian Constantin a tout tenté dans sa carrière de dirigeant. Tout? Non, on a trouvé pire.
- par
- Robin Carrel
On sait que le boss du FC Sion est capable de tout. Cette saison, il a remplacé lui-même Fabio Celestini pendant une semaine. «CC» a aussi mis à la porte Paolo Tramezzani en novembre et David Bettoni ces dernières heures. L’Italien va peut-être être de nouveau recyclé dans un futur proche. Quand on pensait avoir tout vu, son FC Sion en invente une nouvelle. Pour le coup, on a cherché ce que l’omni-président allait bien pouvoir trouver de nouveau pour essayer de sauver son club d’un barrage de tous les dangers contre le futur troisième de Challenge League.
Se mettre lui-même au but
Heinz Lindner et Kevin Fickentscher sont blessés, Alexandros Safarikas prend des buts du milieu du terrain sur les conseils de supporters instagrameurs… Franchement, les portiers valaisans ne sont pas au top de leur forme, ces derniers jours. Il n’y a pas qu’eux, c’est vrai, mais quand même. Et c’est là que Christian Constantin, ancien gardien dans l’élite dans les années 1970, peut entrer en scène. Celui qui avait gagné son pari – prendre moins de 14 buts sur 20 tirs pris des 16 mètres – contre Serey Die il y a une dizaine d’années aura l’occasion de prêcher par l’exemple. Et de pouvoir crier sur ses joueurs depuis sur le terrain. Ce sera toujours ça de gagné.
Mettre Barthélémy comme coach
Christian Constantin himself a réalisé des intérims sur le banc du FC Sion, et ça n’a pas toujours été grotesque, promis. S’il a été éliminé de la Coupe de Suisse en mars dernier par Lugano (0-3), son précédent passage aux commandes de son équipe, en 2021, avait vu les Sédunois gagner à Lausanne (1-3) et quitter ainsi leur place de lanterne rouge d’alors.
Mais «bis repetita ne placent pas toujours» et après avoir placé son fils à la tête du sportif, il serait temps pour Barthélémy Constantin de suivre l’exemple jusqu’au bout. Et si c’était lui qui prenait les commandes du club de Tourbillon à la place de David Bettoni et qui le mène au maintien? Ça aurait de la gueule et ça ferait un superfilm façon Netflix pour la prochaine «Choucroute».
Mettre Balotelli comme coach
Tout a été essayé pour que le recrutement à haut risque de l’attaquant italien ne se termine pas en eau de boudin. Sur le banc, en pointe, capitaine, en séjour d’amaigrissement… Rien n’y a fait et l’ancien de Nice, Marseille ou encore Manchester City a encore été sorti par son entraîneur son président à la mi-temps de la rouste encaissée samedi à la Praille. Vu le prix qu’il coûte, son prestigieux CV et les techniciens de classe qu’il a croisés au cours de sa carrière, Mario Balotelli doit bien avoir deux ou trois idées tactiques. Au pire, on risque quoi? De rigoler? Trop tard.
Fusionner avec le Lausanne HC
C’est rouge, c’est blanc, et ça fait bien rigoler les Suisses-Allemands et les autres Romands. Déjà, ça rime, et vous avez tous eu la petite mélodie dans la tête, non? Bref, fusionnons les deux clubs romands pour créer une sorte d’«Olympique des Alpes omnisports», ça ne peut pas être pire pour les deux institutions cette année. Il est juste dommage que Petr Svoboda ne rôde plus du côté de la Vaudoise aréna, parce que, là, les conseils d’administration entre le Tchèque et le Valaisan auraient juste été gigantesques. Les deux entités auraient pu profiter du savoir-faire de l’autre, et il n’est pas certain que Richard Panik soit moins bon au foot qu’au hockey.
Fusionner avec Yverdon-Sport
Les Nord-Vaudois vont monter sportivement en Super League sous peu et devraient avoir besoin d’un stade aux normes pour le début de la saison prochaine. Rapport à l’éclairage et aux centaines de milliers de francs que ça prendra à la Municipalité pour l’installer. YS risque de devoir se trouver une nouvelle maison par intérim et est toujours à vendre. Pour le coup, une fusion prendrait tout son sens et, ainsi, tout le monde serait content. L’«Olympique allant des Alpes au Jura», ça aurait une belle gueule comme nom de club.
Quelle est votre solution de sauvetage préférée?
Recruter des journalistes comme coaches
Christian Constantin aime jouer avec la presse. Il aime aussi bien faire la leçon aux journalistes, par téléphone, message, de jour, de nuit… Et l’inverse est vrai aussi. À force, le président valaisan doit bien vouloir mettre ces satanés scribouillards et ces vilains commentateurs devant leurs responsabilités. Puisque c’est si facile de faire des théories depuis les tribunes ou les bureaux du «Nouvelliste», de Rhône FM ou de Tamedia, autant que les représentants des médias prennent leurs responsabilités! Il y aura ainsi des séances de rédaction tous les matins avant les séances d’entraînement et les changements à la mi-temps seront décidés sur le plateau de blueSport.
Devenir une équipe suisse alémanique
Il faut jouer le tout pour le tout. Afin d’amadouer la SFL et les arbitres, le club valaisan doit devenir haut-valaisan le temps de trois journées. Pour ce faire, l’effectif a déjà tout ce qu’il faut en son sein.
Kevin Fickentscher doit se remettre vite de sa blessure et ressortir l’allemand qu’il a pratiqué dans sa jeunesse au Werder Brême. Ou l’Autrichien Heinz Lindner, au choix. Derrière, seront titularisés le Bernois Joël Schmied, Reto Ziegler, passé par GC et Hambourg, Dennis Iapichino, né à Frauenfeld, et Numa Lavanchy, qui doit bien baragouiner quelques mots de la langue de Goethe, lui qui a passé près de trente mois à Zurich.
Au milieu, Anto Grgic (né à Schlieren) est de langue maternelle allemande, Musa Araz est né à Fribourg et a frappé dans le ballon à Winterthour et à Bâle, Luca Zuffi, lui, est un vrai Alémanique. Devant, on s’en tirera avec Kevin Bua (FC Zurich et FC Bâle pendant six ans), Giovanni Sio (ex-Wolfsburg et Augsbourg) et Gaëtan Karlen (passé par Thoune et Bienne). Avec un XI de base 100% germanophone ou presque, fini les penaltys refusés et les expulsions à foison à cause de la VAR! En revanche il n’y a pas d’autre choix que de jouer en 4-3-3.
Laisser les supporters décider
Il y a une dizaine de jours, un collectif de supporters est sorti du bois. Son but? Lancer une révolution démocratique à Tourbillon, si jamais Christian Constantin lâchait bel et bien le club en 2024, comme il en a menacé les pouvoirs publics, et si ceux-ci ne lui payaient pas un grand bout d’un nouveau stade. Des fans sont aussi allés faire des théories à Giovanni Sio en bord de pelouse, samedi à la Praille. Alors moi je dis «Pouvoir au peuple!» Les supporters du FC Sion désigneront en assemblée générale deux de leurs représentants, pour une présidence et un coaching tournants dès que possible.
Compter sur les casques bleus
Dans cette liste, rien n’est finalement très crédible. Alors allons-y gaiement dans le n’importe-quoi et imaginons que la lettre de Christian Constantin trouve écho du côté de la FIFA, qui décide de placer directement des experts neutres sur le terrain de Tourbillon plutôt que dans le camion de la VAR à Volketswil. Munis de casques bleus (bien entendu sponsorisés par Adidas), ces juristes installeront une ligne de démarcation au milieu des pelouses de Super League entre les deux équipes et le FC Sion fera forcément des matches nuls et vierges contre YB, Lucerne et Saint-Gall. À moins qu’un Bernois, un Lucernois ou un Saint-Gallois ne marque comme Clichy, de très, très loin, trois points devraient suffire pour passer devant Winterthour, non?
Faire confiance à l’intelligence artificielle
Pour aider le FC Sion à éviter la relégation, voici quelques conseils.
Renforcer l’effectif: Identifiez les faiblesses de l’équipe et cherchez à recruter des joueurs expérimentés et talentueux pour renforcer les postes clés. Assurez-vous de trouver un équilibre entre les jeunes joueurs prometteurs et les joueurs plus expérimentés pour apporter de la stabilité.
Analyser les performances: Étudiez attentivement les performances de l’équipe lors des matches précédents afin de comprendre les problèmes tactiques et techniques. Identifiez les schémas récurrents qui ont conduit à des défaites ou des performances médiocres, et apportez les ajustements nécessaires.
Entraînement adapté: Travaillez sur les faiblesses spécifiques de l’équipe lors des séances d’entraînement. Travaillez sur la condition physique, la tactique, la technique et la cohésion d’équipe. Travaillez également sur la mentalité des joueurs, en les encourageant et en les motivant pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Améliorer la communication: Assurez-vous que les joueurs et l’encadrement technique communiquent efficacement sur le terrain. Une bonne communication est essentielle pour coordonner les mouvements, les passes et les actions défensives. Encouragez une communication ouverte et encouragez les joueurs à se soutenir mutuellement.
Analyse de l’adversaire: Étudiez les équipes adverses afin de mieux comprendre leurs forces et leurs faiblesses. Ça vous permettra de mettre en place des stratégies adaptées à chaque match et de maximiser vos chances de réussite.
Mentalité positive: Il est important d’entretenir une mentalité positive au sein de l’équipe, même en cas de difficultés. Encouragez les joueurs à rester concentrés, motivés et confiants, en leur rappelant qu’ils ont le talent et la capacité de réussir. Créez un environnement de travail positif et encourageant.
Impliquer les supporters: Les supporters peuvent jouer un rôle essentiel dans la motivation de l’équipe. Organisez des rencontres avec les supporters, des séances de dédicaces ou des événements spéciaux pour créer un lien fort entre les joueurs et les fans. Leur soutien peut apporter une énergie supplémentaire à l’équipe.
Collaboration avec le staff technique: Assurez-vous que tous les membres du staff technique travaillent en étroite collaboration et partagent les mêmes objectifs. Une communication ouverte et une coordination efficace entre l’entraîneur, les assistants et les préparateurs physiques sont essentielles pour maximiser les performances de l’équipe.
Analyse régulière: Évaluez régulièrement les performances de l’équipe, identifiez les progrès et les domaines qui nécessitent une amélioration. Effectuez les ajustements nécessaires tout au long de la saison pour maintenir l’équipe sur la bonne voie.
Restez concentré et déterminé: Évitez les distractions externes et concentrez-vous sur les objectifs à court terme, comme remporter chaque match individuellement. Restez déterminé et persévérer.
Merci Monsieur l’ordinateur, on n’y aurait jamais pensé… Notez qu’en lisant bien quelques points, on se dit que ChatGPT ne ferait sans doute pas pire que certains.