Football - Murat Yakin commence par un succès

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FootballMurat Yakin commence par un succès

Pour la première de Murat Yakin, l’équipe de Suisse a battu 2-1 la Grèce en amical à Bâle mercredi. Mais elle doit se préparer à faire sans Granit Xhaka, testé positif au Covid.

Valentin Schnorhk Bâle
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Valentin Schnorhk Bâle
Murat Yakin peut avoir le sourire au terme de son premier match sur le banc de la Nati.

Murat Yakin peut avoir le sourire au terme de son premier match sur le banc de la Nati.

AFP

L’histoire commence bien. Murat Yakin a remporté son premier match à la tête de l’équipe de Suisse, en battant 2-1 la Grèce en amical, et tout cela est plus facile pour la confiance. Surtout avant d’affronter l’Italie dimanche dans une rencontre autrement plus sérieuse comptant pour les qualifications au Mondial 2022. Le technicien a désormais la voie un peu plus libre pour poursuivre la transition, même si celle-ci est restée très relative mercredi.

Car Murat Yakin a toujours eu quelque chose de facétieux. Le dribbleur qu’il n’était pas forcément sur un terrain l’est un peu plus face aux médias. Après avoir passé cinq jours à annoncer et expliquer une défense à quatre, le néo-sélectionneur a choisi de surprendre dès son premier match. Avec trois défenseurs centraux (Cömert, Schär et Zesiger) et Rodriguez et Widmer sur les côtés. Une composition qui pouvait très bien rappeler celles de Vladimir Petkovic. Excepté peut-être le fait que Yakin n’a aligné que deux joueurs au profil offensif au coup d’envoi: Haris Seferovic en pointe, associé à Steven Zuber, lequel était aligné dans un rôle beaucoup plus axial qu’à l’habitude.

Et pourtant, le nouveau joueur de l’AEK Athènes a été le premier buteur de l’ère Murat Yakin, continuant donc sur la lancée de son très bon Euro (dont il a été meilleur passeur). Après sept minutes, sur une action dont il est à l’origine avant d’utiliser Widmer comme relais, le Zurichois a terminé malgré un contrôle quelque peu chanceux. Mais qui suffisait à lancer parfaitement la «nouvelle» équipe nationale.

Même si, dans cette rencontre amicale face à une Grèce pas inintéressante, il n’y a longtemps eu que le sélectionneur qui semblait fondamentalement nouveau (ainsi que Kobel et Zesiger, qui ont fêté leur première sélection, avant que Garcia et Zeqiri ne s’y ajoutent en deuxième période). Dans la production, beaucoup de choses étaient à l’image de la formation de Vladimir Petkovic (remercié par une banderole dans les très, très parsemées tribunes bâloises). La volonté de contrôler le jeu par exemple, mais également la tendance à être quelque peu passif défensivement. Cela s’est ressenti dans le deuxième quart du match, lorsque la Suisse a laissé plusieurs opportunités à la Grèce. Notamment à l’attaquant Vangelis Pavlidis, qui a eu l’occasion de s’y essayer une première fois (29e), avant de tromper Kobel cinq minutes plus tard suite à un bon échange avec son capitaine Bakasetas.

En parlant de capitaine, la Suisse a fait sans le sien mercredi. Granit Xhaka, qui a manifesté des symptômes, a en effet été testé positif au Covid-19 peu avant le match, après avoir passé la journée à l’isolement. Il est à noter que le joueur d’Arsenal est le seul de l’équipe nationale à n’avoir pas reçu le vaccin (ou avoir été déjà infecté). Un nouveau test PCR sera effectué jeudi, mais sa présence contre l’Italie dimanche puis en Irlande du Nord mercredi prochain semble compromise. Murat Yakin devra donc avoir d’autres idées.

Il a ainsi profité de ce match amical pour s’essayer à un autre système, plus conforme à ses annonces. En seconde période, son équipe s’est en effet alignée en 4-1-4-1 et cela s’est révélé un peu plus prometteur défensivement, même s’il est bon de ne jamais trop tirer de conclusions après un match amical face à la 48e nation mondiale. En tout cas, très vite dans cette nouvelle configuration, la Suisse a trouvé la faille, avec une fois de plus un Zuber dans le coup. Lancé par Freuler, il a parfaitement servi Ruben Vargas pour le 2-1 (51e).

Une bonne manière d’honorer cette première, avec un succès. Même si le score aurait tout à fait pu être différent, si Pavlidis n’avait pas trouvé le poteau à l’heure de jeu. Une bonne piqûre de rappel avant de se confronter au champion d’Europe.

Suisse - Grèce 2-1 (1-1)

Parc Saint-Jacques, 3500 spectateurs.

Arbitre: M. Munukka (FIN).

Buts: 7e Zuber 1-0. 34e Pavlidis 1-1. 51e Vargas 2-1.

Suisse: Kobel; Cömert (46e Vargas), Schär, Zesiger; Widmer (46e Lotomba), Sow (46e Aebischer), Zakaria, Freuler, Rodriguez (46e Garcia); Seferovic (69e Zeqiri), Zuber (64e Fassnacht). Sélectionneur: Murat Yakin.

Grèce: Vlachodimos; Androutsos (78e Saliakas), Hatzidiakos (65e Papadopoulos), Mavropanos, Tsimikas (46e Giannoulis), Koutris; Bakasetas (65e Mantalos), Zeca, Bouchalakis (46e Siopis); Vrousai, Pavlidis (70e Douvikas). Sélectionneur: John van’t Schip.

Notes: La Suisse sans Xhaka (Covid-19), Benito, Embolo, Gavranovic et Shaqiri (blessés ou convalescents).

Avertissement: 69e Mantalos.

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