Le Lausanne HC est devenu presque invincible à Davos

Actualisé

Hockey sur glaceLe Lausanne HC est devenu presque invincible à Davos

Les Lions ne se sont plus inclinés dans la station grisonne depuis le 5 novembre 2021. De bon augure avant l’acte II du quart de finale qui aura lieu ce mardi soir (20h).

Ruben Steiger
par
Ruben Steiger
Geoff Ward (au centre), l’entraîneur de Lausanne, a toujours gagné à Davos.

Geoff Ward (au centre), l’entraîneur de Lausanne, a toujours gagné à Davos.

Roger Albrecht/freshfocus

Affronter Davos en play-off implique deux choses a priori contraignantes: les déplacements en car de plusieurs heures et jouer en altitude. L’Eisstadion, perché à 1560 mètres au-dessus du niveau de la mer, a toujours représenté un défi pour les équipes adverses. Un peu comme la Valascia d’Ambri à une certaine époque, il serait plus difficile d’y gagner des matches.

Au fil des ans l’adage «il n’est jamais facile d’aller jouer à Davos» s’est répandu et la cathédrale davosienne s’est érigée, dans l’imaginaire collectif, comme une forteresse quasi imprenable. «Il y a une grosse chute au niveau de l’apport en oxygène à partir de 1800 m d’altitude, souligne Florian Lorimier, le préparateur physique des skieurs Justin Murisier et Camille Rast, dans le 24 heures du jour. Ainsi, les effets ne sont pas du tout significatifs à Davos.»

Perché à 1560 m d’altitude, l’Eisstadion de Davos est devenu un mythe dans le hockey suisse.

Perché à 1560 m d’altitude, l’Eisstadion de Davos est devenu un mythe dans le hockey suisse.

Sven Thomann/Blick/freshfocus

Chez les joueurs, les avis sont plus partagés. Certains ne décèlent aucun changement dans leurs performances alors que d’autres ressentent une différence. «Je me sentais très fatigué après les matches de championnat disputés là-bas», admet Antti Suomela. Ceci peut également s’expliquer par la longueur du trajet. Le LHC a pris toutes les dispositions afin d’éviter d’avoir les jambes lourdes en se rendant lundi déjà en direction des Grisons.

100% de victoire pour Geoff Ward

Finalement, cette histoire d’altitude n’est-elle pas un simple mythe qui perdure dans le temps? Les statistiques le confirment. Depuis son retour en National League en 2013, Lausanne s’est déplacé 24 fois chez le «Rekordmeister» pour un bilan parfaitement équitable (12 succès et 12 revers).

Ce dernier suit même une courbe exponentielle. Les Lions rugissent comme nulle part ailleurs dès lors qu’ils pénètrent dans l’antre du HCD. Ils y sont invaincus depuis le 5 novembre 2021, soit cinq victoires consécutives, avec deux techniciens différents (John Fust et Geoff Ward).

L’entraîneur canadien de 61 n’a donc encore jamais connu la défaite au Eisstadion en trois rencontres. «Tous les duels ont toujours été extrêmement serrés, souligne néanmoins Geoff Ward. Les deux équipes sont vraiment très proches l’une de l’autre, ce qui devrait donner lieu à une série de grande qualité.»

L’acte I dimanche à la Vaudoise aréna n’a pas échappé à la règle puisque la troupe de Josh Holden s’est imposée en deuxième prolongation. Mené 1-0 dans ce quart de finale, le LHC aurait tout intérêt à égaliser pour ne pas se retrouver déjà dos au mur. Il possède, hormis un power-play défaillant, tous les arguments nécessaires pour le faire mardi (20h) et reprendre l’avantage de la glace.

Ton opinion