PolitiqueLa Slovaquie va être dirigée par une coalition de populistes
Vainqueur des récentes législatives en Slovaquie, Robert Fico a annoncé mardi un accord avec l’extrême droite et un parti populiste de gauche pour former le nouveau gouvernement.
Le chef des populistes slovaques Robert Fico, vainqueur des élections législatives en Slovaquie, a annoncé mercredi un accord avec l’extrême droite et un parti de gauche pour la création d’une future coalition gouvernementale. Selon les analystes, un tel nouveau gouvernement pourrait radicalement changer la politique étrangère de la Slovaquie et se détourner de l’Ukraine.
«Nous nous sommes mis d’accord pour former un gouvernement ensemble» avec l’extrême droite et un parti de gauche, a déclaré Robert Fico à la presse. «C’est la base de l’accord de coalition, que nous voulons conclure dans les plus brefs délais», a-t-il ajouté. «Des noms et des ministères spécifiques seront inclus dans l’accord de coalition. Je présenterai la liste des ministres au président dans peu de temps», a-t-il ajouté.
Le Smer-SD du Premier ministre désigné Robert Fico a obtenu 23% des voix lors du scrutin législatif du 30 septembre. Le parti de gauche Hlas-SD, formé autour de dissidents du Smer, a obtenu 27 sièges. Les deux formations feront équipe avec le parti nationaliste SNS qui a obtenu 10 sièges, pour bénéficier d’une majorité de 79 sièges.
Fini le soutien à l’Ukraine
Lors de la campagne électorale, Robert Fico, 59 ans, a juré que la Slovaquie n’enverrait plus «une seule balle de munition» à l’Ukraine et appelé à de meilleures relations avec la Russie. Au lendemain du scrutin, il a estimé que son pays de 5,4 millions d’habitants avait des «problèmes plus importants» que l’aide à l’Ukraine, alors que jusqu’à présent la Slovaquie, membre de l’UE et de l’Otan, a été un important donateur européen à l’Ukraine, par rapport à son PIB.
«Nous pensons que l’Ukraine est une immense tragédie pour tous. Si le Smer-SD est chargé de former un cabinet (…), nous ferons de notre mieux pour organiser des pourparlers de paix dès que possible», a alors déclaré Robert Fico.