FootballCespedes en défense centrale, l’expérience d’une vie
Le milieu d’Yverdon Sport a dû dépanner dimanche lors du derby remporté à Lausanne. Pour la première fois de sa vie, il s’est essayé à la charnière centrale. Il en parle avec le sourire.
- par
- Florian Vaney
Réaction mi-amusée mi-étonnée dans le public. Quel est ce défenseur central qui a osé ce sombrero en position de dernier défenseur? Boris Cespedes bien sûr, dans un élan où son naturel est revenu au galop. «Je ne voulais pas mettre notre gardien dans une mauvaise situation. Alors j’ai tenté quelque chose», sourit-il.
Lorsque le Genevois a signé à Yverdon Sport cet été, c’était pour devenir une arme de premier plan au milieu du terrain. Certainement pas pour se découvrir une passion pour la charnière centrale. Sauf que plusieurs coups durs ont frappé récemment les défenseurs yverdonnois, n’en laissant qu’un seul de métier en forme pour affronter le Lausanne-Sport dimanche (victoire 2-1): Dario Del Fabro.
Bientôt des retours en défense?
«Vendredi, le coach (Marco Schällibaum) est venu vers moi. Il m’a expliqué que, à ses yeux, j’étais le joueur qui avait les qualités les plus convenables pour dépanner derrière. Il m’a demandé si ça m’allait. Moi, je suis là pour le bien de l’équipe.» Ainsi le choix s’est opéré, et Boris Cespedes s’est aventuré pour la première fois vers un match en défense central.
«La toute première fois, oui. Jusqu’à mon arrivée en première équipe à Servette, j’évoluais même en attaque.» Les Grenat l’ont fait reculer d’un cran ou deux. Pour un jour, Yverdon Sport a poussé le curseur encore un peu plus loin. «A priori, on devrait avoir quelques retours derrière ces prochains jours», se réjouit celui qui s’en est plutôt bien sorti à un poste pas forcément bâti pour ses qualités.
«Je ne suis pas le plus rapide, mais je n’ai pas l’impression qu’on se soit souvent fait prendre dans le dos par le LS. Je ne suis pas le plus fort dans les duels non plus, mais on s’en est plutôt bien sortis dans ce domaine également», détaillait l’international bolivien aux 10 sélections. L’issue de la rencontre, avec ce but venu d’ailleurs d’Evans Maurin qui a offert les trois points à YS à la 93e, aide aussi à tirer un constat positif de sa performance.
Les premières minutes, elles, donnaient paradoxalement l’impression que Boris Cespedes n’avait pas tout à fait envie de passer son match en défense. «En fait, ça venait des consignes du coach. L’idée initiale, c’était que je monte en «6» lorsqu’on était en possession du ballon et que je joue plus bas le reste du temps. Mais on s’est vite rendu compte que ça ne fonctionnait pas du tout. On a fini par changer d’approche.» L’adaptation a payé. Même s’il faut reconnaître qu’Yverdon Sport n’était pas la meilleure équipe sur le terrain de la Tuilière.