FootballLucien Favre: «Finir régulièrement dans les trois premiers»
Pour sa première prise de parole depuis l’officialisation de son retour à Nice, l’entraîneur vaudois a affiché ses hautes ambitions.
- par
- Georges Homsi Nice
Quatre ans après, vous attendiez-vous à revenir à l’OGC Nice? Et à quel moment est-ce devenu concret?
Non je ne m’y attendais pas, mais j’étais ouvert. Et c’est vraiment quelque chose de spécial parce que ça s’était bien passé de 2016 à 2018, au niveau sportif et humain. J’ai connu beaucoup de personnes avec lesquelles je gardais un contact régulier. C’est pour ça que dès que j’ai eu (une demande de) l’OGC Nice, je n’ai pas hésité. C’est très intéressant ce que fait Ineos (ndlr: propriétaire du club) et ce qu’ils veulent construire.
Le président, Jean-Pierre Rivère, dit vouloir entrer dans une autre galaxie. Le fait de connaître le club va-t-il vous permettre de gagner du temps et d’être performant plus rapidement?
Je ne sais pas, mais c’est clair que c’est un avantage de connaître certaines personnes et d’entretenir de bonnes relations, notamment avec Jean-Pierre. Et puis le projet Ineos est énorme. Énorme! L’objectif c’est que d’ici deux ans, Nice doit– je pense qu’il faut dire «doit», pas «peut» – progresser, faire de belles choses dans la période de transferts et finir régulièrement dans les trois premiers. Parce que si on observe les résultats d’Ineos, ils sont premiers partout où ils investissent. Ailleurs, il s’agit certes de sports individuels alors que là, c’est un sport collectif. Mais on peut quand même avoir le même objectif.
Pour atteindre ces objectifs, prévoyez-vous de remodeler l’effectif?
Je crois qu’il y aura certainement des transferts. C’est capital. Arsène Wenger disait que c’était la chose la plus
importante quand il était à Arsenal.
À propos du mercato, avez-vous déjà pu travailler dessus, anticiper un peu, même si votre arrivée n’a été annoncée que ce lundi et surtout, en relation avec qui au club?
On travaille tous en bonne relation et il est important d’échanger les idées qu’on a, les joueurs qu’on observe, pour prendre la bonne décision. Ça doit aussi être intuitif, mais il ne faut pas oublier de poser les bonnes
questions et faire participer les autres.
Vous avez pu prendre contact avec les joueurs ce lundi matin, que pensez-vous de ce groupe et avez-vous une idée assez précise de comment vous allez le faire jouer?
J’ai découvert le groupe pour la première fois ce matin, mais j’avais quand même regardé quelques matches de l’OGC Nice, comme je fais pour d’autres clubs. Bien sûr qu’il y a de bons joueurs dans ce club, il y a une bonne mentalité. On n’a fait qu’un entraînement d’une heure mais c’était un très, très bon entraînement et j’ai vu beaucoup de choses positives.
Quelle différence y a-t-il entre le Lucien Favre de 2016 et celui d’aujourd’hui ?
Le football change sans arrêt. C’est un des reflets de notre société. J’essaye de toujours m’améliorer et c’est ce que j’ai continué de faire. Pour ça, il faut être à l’écoute d’autres personnes et il y a un tas de choses à faire pour progresser. Et puis j’ai fait comme d’habitude, j’ai pris une pause, après cinq ans de travail. J’avais déjà fait pareil après Zurich et le Herta Berlin (ndlr: de 2002 à 2009), après Mönchengladbach (ndlr: 2011-2015) puis après Nice et Dortmund (ndlr: de 2016 à 2020). C’est comme ça qu’on analyse les choses et qu’on s’adapte à l’évolution du foot. Le football de 2022 a beaucoup changé par rapport à celui des années 2000. Il faut s’adapter.