Panique au Palais fédéral: Le «terroriste» valaisan a touché 2500 francs de dédommagements

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Panique au Palais fédéralLe «terroriste» valaisan a touché 2500 francs de dédommagements

À cause de lui, le Palais fédéral avait été évacué dans le chaos le 14 février dernier. Finalement, il était totalement inoffensif et a même reçu une «réparation pour tort moral».

Eric Felley
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Eric Felley
Le 14 février un internaute a pris cette image du Valaisan discutant avec les forces de l’ordre du Palais fédéral.

Le 14 février un internaute a pris cette image du Valaisan discutant avec les forces de l’ordre du Palais fédéral.

DR/Twitter

Le 14 février dernier, jour de la Saint-Valentin, en début d’après-midi, la tension était maximale autour du Palais fédéral. Tout le périmètre autour du bâtiment, y compris la place Fédérale, avait été bouclé par des rubans rouge et blanc et évacué. Les parlementaires en commission et les conseillers fédéraux Viola Amherd et Guy Parmelin avaient reçu l’ordre également de quitter les lieux pour se réfugier au palace Bellevue. Un homme suspect, «portant notamment un gilet pare-balles» avait abandonné sa voiture au beau milieu de la place et tenté d’entrer dans le Palais fédéral par l’entrée sud.

Une décision de classement de cette affaire vient d’être rendue par le Ministère public de la Confédération. La police avait précisé que, lors son contrôle d’identité, un test avait montré qu’il était positif aux explosifs. Or selon «Blick» qui a pu consulter la décision, la perquisition effectuée chez le Bas-Valaisan n’a mis au jour aucune trace d’explosifs. L’homme a expliqué qu’il n’en avait jamais eu. Il avait bien lancé une grenade à l’armée il y a fort longtemps, mais c’était tout. Ces traces d’explosifs devaient se trouver sur la tenue militaire qu’il avait achetée par internet dans un «Military Store».

Un arc et un harpon

En fait, l’homme, qui souffre de problèmes psychiques depuis des années, avait été exclu de l’armée. Il était venu à Berne dans l’espoir de rencontrer Viola Amherd pour être réintégré. Les enquêteurs fédéraux ont dû admettre qu’à aucun moment, il n’avait eu d’intentions malveillantes. Pour la petite histoire, les policiers avaient séquestré chez lui deux «armes»: un arc avec des flèches et un harpon, qu’il avait acheté pour la pêche sous-marine pour ces vacances. Ils lui ont été restitués.

Enfin, la décision de classement signale que le Bas-Valaisan a reçu une indemnité de 2387 francs pour ses désagréments, ainsi qu’un montant de 200 francs «à titre de réparation morale». Quant au sort de la voiture, qu’il avait empruntée à son père pour venir à Berne, on n’en sait rien de plus. Celle-ci avait passé un mauvais quart d’heure sous les coups d’un robot, avant d’être évacuée à la nuit tombante, près de cinq heures après le début de l’opération.

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