Gonet Geneva OpenTaylor Fritz a pu compter sur son «coup droit des bons jours»
L’Américain a balayé les lignes et Ivashka (6-1 6-2). II parle des variations de niveau de son coup droit et va retrouver le miraculé Dimitrov en demi-finales.
- par
- Mathieu Aeschmann
Ilya Ivashka n’a rien compris. Sonné de coups gagnants en seulement 51 minutes, le Biélorusse est ressorti du central des Eaux-Vives si frustré, jeudi après-midi, qu’il en a brisé sa raquette devant un court annexe avant de lancer son cadavre à travers le club. La raison de cette immense colère? Un Taylor Fritz absolument intraitable, la version «paillettes» du joueur qui semblait chercher ses repères mercredi (6-1 6-2).
«Je me sentais vraiment bien sur le court aujourd’hui, rien à voir avec mon premier tour, reconnaissait le No 9 mondial. Ivashka joue moins à plat que Marcos Giron, j’avais plus de temps pour lâcher mes coups.» Des frappes particulièrement impressionnantes en coup droit, ce côté où l’Américain génère de la vitesse sans effort apparent et semble capable de toucher n’importe quelle zone du court.
«Quand je me sens bien, je peux en effet à tout moment lâcher un «winner». Mais ça dépend vraiment des jours. Car de ce côté, je peux aussi perdre mon rythme.» Et le demi-finaliste du dernier Masters d’expliquer en quoi le coup droit constitue la variable de son jeu. «Quand je suis dedans («on»), je fais beaucoup de dégâts. Et c’est dans ces moments-là que je prends le plus de plaisir. Mais mon coup droit est moins constant que celui de Casper Ruud par exemple. J’en ai conscience. Heureusement, je peux compter sur mon service et mon revers, lequel est l’élément stable de mes coups de fond.»
En résumé, si vous voulez évaluer le niveau de forme de Taylor Fritz, observez son coup droit. C’est de ce côté que les étincelles ou les scories témoignent de ses sensations, de son humeur et de la qualité de son déplacement. Vendredi en demi-finale (14 h), ce sera l’esthète Grigor Dimitrov qui sera aux premières loges pour déguster.
Un peu plus tard dans l’après-midi, le Bulgare (33e) a fait étalage de toute son expérience pour retourner une situation mal embarquée face à l’étonnant Christopher O’Connell, 6-7 (5-7) 7-5 6-4. «Grigor est très fort pour te voler du temps. Il prend la balle tôt et te donne parfois l’impression de devoir jouer dans l’urgence», prévient Taylor Fritz. Le genre de configuration qu’il vaut mieux affronter dans «un bon jour».