Hockey sur glaceAndreï Bykov: «C’était magique, je n’ai pas de mots»
L’attaquant de Gottéron revient sur son but, si important dans le succès de jeudi à Lausanne (4-1), qui permet aux Fribourgeois de mener 3-1 dans ce quart de finale.
- par
- Simon Meier
Il faut se pincer pour y croire. Depuis le début de ce quart de finale entre Gottéron et le LHC, les Vaudois n’ont toujours pas marqué en 26’58’’ passées à cinq contre quatre. Andreï Bykov, aligné pendant 3’35’’ sur le box-play fribourgeois, a quant à lui trouvé deux fois la faille en rupture. Après son magnifique but de l’acte I, il en a ajouté un autre jeudi soir, très joli aussi, le 3-1 de la 34e minute qui a glacé Malley au moment où la soirée aurait pu basculer. Fribourg a remis la main sur le match (4-1) et la série (3-1).
«Marquer ce but était très important, ça a donné un bon regain de confiance à l’équipe alors qu’on connaissait un petit flottement après le 2-1 lausannois, admet l’attaquant fribourgeois. Les gars ont fini le travail à quatre contre cinq, on a repris notre marche en avant, Reto (Berra) et le collectif ont fait le job.»
Andreï Bykov ne souhaite pas se mettre en avant, il souligne lui-même qu’il n’a pas été très souvent sur la glace, jeudi soir (10’30’’ de présence). Mais quand il parle de son goal, ça ressemble à un sacré kif: «Il y a cette passe incroyable de Desharnais, se marre-t-il avec gourmandise. Comme je lui disais en entrant dans le vestiaire, j’aurais pu patiner les yeux fermés, honnêtement, elle est arrivée exactement où il fallait sur ma canne. C’était magique, je n’ai pas de mots. Ensuite, je n’ai pas trop réfléchi, j’ai fait un move pour partir sur mon backhand, où je ne suis pas très bon ces derniers temps, et j’ai un peu de réussite sur le geste final.»
Et les supporters fribourgeois, jusqu’ici un peu perdus dans la foule rouge et blanche, ont chanté son nom, sur le même air qui célébrait son père Slava à l’époque. Il avait eu droit à la même chose, puissance mille, à Saint-Léonard lors de l’acte I, après avoir fêté son but de façon très démonstrative. «D’habitude, je ne m’exprime pas beaucoup sur mes buts mais là, j’avais envie de le faire, sourit Andreï Bykov. Ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé, c’était un bon feeling. Ce sont des émotions qui font clairement du bien, j’ai pu y repenser après le match, même s’il faut faire la part des choses. Je me sens bien, mais c’est surtout l’équipe qui me donne de la confiance. D’ailleurs, je pense que tout le monde se sent bien actuellement dans le vestiaire.»
Andreï Bykov ne joue peut-être pas beaucoup dans cette série. Mais il profite de sa fraîcheur pour s’y montrer décisif et aimerait bien continuer de l’être. Fribourg mène trois succès à un dans la série et peut enfoncer le clou dès samedi à la BCF Arena. Mais, refrain connu, il ne doit pas s’emballer. «On est content cinq minutes et on se projette vers la suite des événements», résume l’ailier. La mission? Ne pas laisser Lausanne, qui a semblé fatigué, remonter la pente.
«Il faut s’attendre à une grosse réaction de leur part. Ils vont jouer leur saison sur ce match de samedi, à nous de répondre avec autant d’intensité, autant de désespoir, exhorte Bykov. Il faudra faire un très bon début de match, prendre l’énergie de notre public, rester concentrés et ne pas regarder trop loin. Ce seront les clés de cette rencontre.»
A moins que tout ne se joue à un moment où le LHC patinera à cinq contre quatre et où Andreî Bykov traînera par là, à l’affût d’une passe en profondeur.