Open d’AustralieNovak Djokovic: «Je passe pour le mauvais garçon»
Après deux heures d’insultes et de provocations, jeudi, le Serbe a réclamé et obtenu l’exclusion d’un spectateur en tribunes. «La limite avait été franchie», affirme-t-il.
À l’entendre, Novak Djokovic a été houspillé pendant près de deux heures par un spectateur bourré, jeudi, lors de sa victoire au 2e tour de l’Open d’Australie et si c’est le cas, on peut comprendre son ras-le-bol. Après tout, le Serbe a également peut-être voulu constater si les directives de Craig Tiley allaient être suivies à la lettre, puisque le grand patron du tournoi avait promis que ceux qui s’en prendraient à «Nole» seraient expulsés.
«Ce mec est complètement ivre. Depuis le premier point, il provoque, il n’est pas ici pour regarder du tennis. Il veut juste rentrer dans ma tête. Donc, je vous le demande, qu’allez-vous faire avec lui? Vous l’avez entendu au moins dix fois. Je l’ai entendu quinze fois. Qu’allez-vous faire? Pourquoi vous ne mettez pas ce gars hors du stade?» a dit «Djoko», au pied de la chaise de l’arbitre. Plus tard en conférence de presse, il est revenu sur cet incident.
«Je tiens à préciser que c’est une situation qui concerne quelques individus, je ne veux pas généraliser les choses. La plupart des gens dans les tribunes sont respectueux, ils paient leurs tickets pour te voir, et je respecte ça, a concédé le nonuple vainqueur du tournoi face aux journalistes. Certains vous soutiennent, d’autres non, et je n’ai jamais eu de problèmes avec ça. Par contre, j’ai un problème avec quelqu’un qui franchit la limite, à maintes reprises.»
Visiblement sous «l’influence de l’alcool», l’énergumène aurait enchaîné insultes et provocations. «Je peux tolérer cinq ou six fois que l’on me dise quelque chose mais pas pendant deux heures. Je suis allé voir avec l’arbitre parce que j’en avais assez. Peu importe qui est responsable, l’arbitre, le superviseur. Ils auraient dû anticiper ma venue et le fait que là, je passe pour le mauvais garçon. C’est à ça que je ressemble: celui qui a fait virer quelqu’un.»
Sur le fond, Novak Djokovic reproche au corps arbitral de la rencontre une inaction qui l’a contraint à se faire justice lui-même. «Pourquoi, nous les joueurs, sommes-nous mis dans cette position, de devoir réagir à ça?, s’est interrogé le natif de Belgrade. Ils ont fini par faire quelque chose et je les ai remerciés. Mais tout ça aurait pu être évité. Deux heures, cela donne quand même beaucoup de temps pour agir avant le joueur.»