Omnisports: Commotions cérébrales: une étude préconise de nouvelles recommandations

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OmnisportsCommotions cérébrales: une étude préconise de nouvelles recommandations

Pour prévenir les commotions cérébrales chez les sportifs, une étude recommande la modification de certaines règles de jeu ainsi que des exercices d’entraînement et d’échauffement. 

Les commotions cérébrales dans le sport professionnels constituent un sujet de discussions majeur depuis plusieurs années.

Les commotions cérébrales dans le sport professionnels constituent un sujet de discussions majeur depuis plusieurs années.

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Groupe de travail interdisciplinaire, modifications de certaines règles: une étude publiée mercredi par le British Journal of Sports Medicine préconise de nouvelles mesures en matière de prévention et de gestion des commotions cérébrales pour les sportifs. Fruit d'un travail de cinq ans et basée sur les résultats de la Conférence internationale sur les commotions cérébrales dans le sport, qui s'est tenue à Amsterdam en octobre 2022, cette étude réalisée par une centaine de chercheurs et experts internationaux détaille les protocoles existants et énumère des stratégies nouvelles.

En matière de prévention, elle préconise notamment de «modifier les règles, afin de minimiser les collisions», comme en hockey sur glace, en «interdisant la mise en échec» - ce geste défensif qui consiste à bousculer l'adversaire pour le gêner et s'emparer du palet - ainsi que «l'utilisation du protège-dents (tous âges confondus)» dans cette discipline. Autre recommandation: procéder lors des entraînements et les échauffements à «des exercices d'aérobie, d'équilibre, de force, d'agilité», ciblant notamment le cou.

Privilégier l’activité au repos

En matière de gestion des commotions, «le repos strict n'est pas recommandé»: «Il existe désormais des preuves plus solides que l'activité physique d'intensité légère, comme les activités courantes de la vie quotidienne, et des exercices d'aérobie, comme la marche et le vélo d'appartement, peuvent aider à la récupération, tout comme le fait de limiter le temps passé devant un écran au cours des 48 premières heures.»

Sur les effets à long terme des commotions, l'étude affirme «qu'aucune étude n'a révélé un risque accru de maladie neurologique chez les anciens sportifs amateurs». «En revanche, certaines études portant sur d'anciens athlètes professionnels ont fait état d'un lien entre la pratique du football américain et du football professionnel et l'apparition de maladies neurologiques, à un stade ultérieur de la vie.» Sur ce point, la Ligue de football américain (NFL) a annoncé, début avril, l’utilisation d'un nouveau casque spécialement conçu pour protéger les quarterbacks des commotions.

Sujet majeur

Parmi les lacunes à combler, le panel de chercheurs reconnaît qu'il existe «peu de données sur la prise en charge des commotions liées au sport chez les enfants de 5 à 12 ans, et chez les parasportifs, dont on sait qu'ils présentent un risque accru de commotion».

L'étude préconise par ailleurs la mise en place dans le monde sportif d'un groupe de travail «interdisciplinaire».

La prise en charge des commotions et leurs conséquences sur la santé des sportifs sont devenues un sujet majeur ces dernières années, entraînant la mise en place de protocoles commotion dans certains sports. De nombreux joueurs de rugby - et d'autres disciplines - ont révélé souffrir de troubles neurologiques (lésion cérébrale permanente, démence précoce, épilepsie post-traumatique, maladie de Parkinson, dépression...) causés par la répétition des chocs durant leur carrière.

(AFP)

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