Ski alpinOdermatt: «Une des meilleures courses de ma carrière»
Le skieur suisse a encore une fois remporté une épreuve de Coupe du monde samedi. Cette fois-ci, c’est au géant de Val-d’Isère qu’il a brillé.
Six courses, six podiums dont trois victoires. Marco Odermatt est l’homme en forme de ce début de saison. En géant surtout, le Nidwaldien ne laisse aucun espoir à ses adversaires. Il l’a encore montré à Val-d’Isère samedi. «Je pense que chaque victoire est un peu différente, a affirmé le prodige suisse à l’heure de l’interview. Aujourd’hui était l’une des meilleures courses de ma carrière.»
Il faut dire qu’il a tout maîtrisé de bout en bout. La première manche, puis la deuxième. Et même le lancer de ski de Didier Cuche. «Ça m’est simplement venu comme ça, ce n’était pas planifié. Il a toujours été l’une de mes plus grandes idoles», a rigolé le Nidwaldien, questionné sur la raison de cet hommage.
Le gagnant du jour a été largement plus rapide que Manuel Feller (2e, +1’’40) ou que tout autre concurrent. «Il est dans une autre ligue», a lâché l’Autrichien, sans pouvoir donner d’autres explications sur le phénomène du ski alpin.
Comment le principal concerné explique-t-il ses succès? «On a toujours besoin d’une part de chance pour gagner une course. Après, c’est sûr qu’en ce moment, tout fonctionne très bien, le matériel, l’équipe, la confiance. C’est plus simple lorsqu’on peut tout donner, a répondu simplement le champion olympique de géant qui affole les compteurs. Chaque victoire vous donne de la confiance en plus, donc vous skiez mieux.»
Meillard et Murisier tirent du positif
Ces performances d’Odermatt soulignent d’autant plus l’écart qui le sépare de ses coéquipiers. Loïc Meillard, top 10, compte 2’’95 de retard sur son coéquipier. «Tant la première que la deuxième manche étaient dures», a expliqué le skieur d’Hérémence. Pas assez en confiance sur ses skis - au contraire du Nidwaldien sur un nuage - il n’a pas pu prendre les courbes qu’il voulait.
Justin Murisier est sorti en deuxième manche. Sans regret, puisqu’il a pris tous les risques. «Je savais que si je voulais le podium, je devais faire une grosse manche, car il me manquait neuf dixièmes par rapport au troisième», a raconté le Valaisan. Il a beau revenir de blessure, il s’est refusé à skier léger. «Si je suis là, c’est pour aller à l’arrivée. Je ne suis pas ici pour jouer petit.»