GenèveDes inconnus brûlent le bus de l’ancien conseiller d’État Luc Barthassat
Racheté par l’ancien ministre des Transports, le véhicule qui était dans son champ a été incendié la nuit dernière, ainsi que la voiture d’une amie.
- par
- Michel Pralong
Parqué depuis 2018 sur le terrain agricole de Landecy de Luc Barthassat, le bus des TPG qu’il avait acquis a été la cible d’une dizaine d’actes de vandalisme depuis. Le dernier en date aura eu raison du véhicule que l’ancien conseiller d’État comptait utiliser pour y organiser des événements: il est bon pour la casse.
Un incendie s’est en effet déclaré dimanche soir peu avant 22 heures, rapporte la «Tribune de Genève». Le Service d’incendie et de secours (SIS) s’est rapidement rendu sur place en nombre et a pu maîtriser le sinistre vers 23 heures. «D’après les observations de la police, des services du feu et de mon fils, cet incendie est la cause d’actes criminels», écrit le politicien sur sa page Facebook.
Selon les pompiers, le feu a d’abord détruit une voiture parquée à côté du bus avant de se propager au bus. Des images prises une fois l’incendie éteint montrent un intérieur totalement ravagé par les flammes. Bus et voiture vont être évacués à la casse. L’automobile appartenait à une amie de Luc Barthassat, qui l’avait laissée là pour un moment: «Ma Titine… j’allais venir te chercher cette semaine», écrit-elle, désolée.
C’est un Luc Barthassat dégoûté qui nous répond ce lundi matin. Pour lui, ce sinistre n’a rien à voir avec l’annonce récente de son départ du MCG (il siégera désormais au Conseil municipal de la ville de Genève comme indépendant). «Ce sont des jeunes qui s’amusent à tout détruire sur mon terrain. Quand, au début, certains avaient essayé de forcer les portes de mon bus, je l’avais ensuite laissé ouvert pour qu’ils puissent y venir. Ils ont même organisé un anniversaire. Mais depuis le Covid, je ne sais pas, à cause de l’ennui sans doute, ils se sont mis à tout casser. On avait installé des caméras, des détecteurs par la suite, mais ils les ont détruits aussi. Ils ont même tenté de mettre le feu à mon hangar. Encore dimanche à midi, un ami me disait que j’avais de la chance qu’ils n’aient pas incendié le bus. C’est fait».
Onze personnes ont été interpellées pour les précédentes dégradations, dont deux ont déjà été jugées et innocentées par le Tribunal des mineurs il y a 3 mois. «On me dit qu’ils se sont excusés, qu’il ne faut pas compromettre leur avenir. Mais moi, j’aimerais juste être entendu et on ne m’a jamais convoqué. Et je me retrouve avec 900 francs de frais de procédures». Que son champ ait servi pour un festival de musique et que lui soit connu dans le coin a certainement contribué à attirer l’attention de ces jeunes de la région. «Ils se disent, tiens si on allait casser chez Barthassat».
Ce bus, qu’il avait acheté 2000 francs, il comptait en fait l’entrée d’un caveau «en souvenir de mes années en tant que ministre des Transports. Maintenant, je vais devoir le faire évacuer, et à mes frais, bien sûr». Et il ira déposer une nouvelle plainte, demain mardi.