Suisse: Soins jugés bons, même si pour certains, les coûts pèsent trop

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SuisseSoins jugés bons, même si pour certains, les coûts pèsent trop

Selon une étude, un quart de la population affirme renoncer à des soins pour des raisons de coûts. Les Alémaniques sont par ailleurs moins critiques que les Romands et les Tessinois.

Près de deux tiers des sondés donnent d’excellentes notes à la qualité des soins en Suisse.

Près de deux tiers des sondés donnent d’excellentes notes à la qualité des soins en Suisse.

20min/Marvin Ancian

Une étude internationale relayée ce lundi par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) montre que près de deux tiers des Suisses (63%) estiment que la qualité des soins médicaux en Suisse est «excellente» ou «très bonne». Cette proportion est en baisse depuis 2016 et les avis divergent selon les régions linguistiques. Les bonnes évaluations sont plus fréquentes en Suisse alémanique (64%) et en Suisse romande (61%) qu’au Tessin (52%).

Le sondage révèle aussi que les personnes interrogées disent avoir davantage de difficultés à recevoir un traitement médical en dehors des heures habituelles d’ouverture. 60% des personnes interrogées indiquent qu’il est «plutôt difficile», voire «très difficile», de consulter le soir, le week-end ou lors de jours fériés sans se rendre aux urgences. Là aussi, des différences régionales subsistent: le recours aux services d’urgence est plus fréquent en Suisse romande (31%) qu’en Suisse alémanique (23%).

Manque de moyens?

Par ailleurs, près d’un quart de la population indique avoir renoncé à des prestations médicales l’an dernier en raison des coûts. Il s’agissait avant tout d’une visite chez le médecin, mais aussi d’un test recommandé sur le plan médical, d’un examen complémentaire ou d’un médicament. La proportion de personnes concernées (24%) est pratiquement identique à celle de la dernière enquête, réalisée en 2020 (23%).

Les jeunes et les personnes ayant un faible revenu sont plus nombreuses à renoncer à ces prestations médicales que les personnes âgées et celles ayant un revenu élevé, souligne l’OFSP. «Cependant, le sondage n’indique pas clairement si les personnes le font à titre volontaire, suite à une évaluation du rapport coûts/bénéfice, ou en raison de problèmes financiers», est-il précisé dans un communiqué.

Dix pays impliqués

La Suisse participe depuis 2010 à l’enquête internationale sur les soins de santé, menée sous l’égide du Fonds du Commonwealth, une fondation américaine privée à but non lucratif. Comme en 2010, 2013, 2016 et 2020, l’enquête 2023 porte sur la population résidente âgée de 18 ans et plus. Cette année la Suisse ainsi que l’Allemagne, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et la Suède y ont participé. Au total, 2292 personnes ont été interrogées dans les trois principales régions linguistiques de la Suisse.

(Comm/jba)

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