Femme enceinte tuée en France: Le mari et sa deuxième compagne déférés pour meurtre et acte de torture

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Femme enceinte tuée en FranceLe mari et sa deuxième compagne déférés pour meurtre et acte de torture

La jeune femme, victime de nombreuses lésions, et la petite fille qu’elle portait sont décédées mercredi. Les autres enfants du couple ont été placés.

Lors de leur intervention, les policiers avaient constaté que l’appartement du couple était «insalubre» et que les trois autres enfants du couple, âgés de 5, 3 et 2 ans, ainsi que celui de la seconde compagne, âgé de 3 ans, présentaient un «aspect rachitique» et un «état de saleté».

Lors de leur intervention, les policiers avaient constaté que l’appartement du couple était «insalubre» et que les trois autres enfants du couple, âgés de 5, 3 et 2 ans, ainsi que celui de la seconde compagne, âgé de 3 ans, présentaient un «aspect rachitique» et un «état de saleté».

photo d’illustration AFP

L’homme soupçonné d’avoir tué son épouse enceinte de huit mois mercredi à Montargis (Loiret) va être présenté vendredi, avec sa deuxième compagne, devant le pôle criminel d’Orléans pour meurtre avec acte de torture et barbarie, a annoncé le procureur de la République de Montargis.

«Les infractions qui seront reprochées peuvent être qualifiées de “meurtre” précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime, constitué d’actes de torture et de barbarie», a déclaré le procureur de la République Loïc Abrial, en précisant que l’information judiciaire serait confiée à un juge d’instruction du pôle criminel d’Orléans.

Le procureur a requis les placements en détention provisoire du mari de la victime et de sa deuxième compagne, elle aussi enceinte. Ils sont tous deux de nationalité sénégalaise. La victime est décédée mercredi, à l’hôpital de Montargis, après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile. Âgée de 31 ans et de nationalité française, elle présentait de «nombreuses lésions et nombreuses fractures», notamment au visage, selon le procureur.

«Traumatisme crânien grave»

«La cause de sa mort est un traumatisme crânien grave, probablement consécutif aux nombreux coups reçus au niveau de la tête. Ce traumatisme crânien est en outre associé à un traumatisme cervical antérieur, qui pourrait être consécutif à des gestes de strangulation», a détaillé le procureur, citant les premiers éléments de l’autopsie. «Certaines des blessures constatées s’apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d’époques différentes et ont été constatées sur l’ensemble du corps.»

La petite fille portée par la victime était «quasiment à terme» et «viable», et «son décès semble lié à celui de la mère», selon le Parquet.

Enfants rachitiques et sales

Lors de leur intervention, les policiers avaient constaté que l’appartement était «insalubre». Les trois enfants du couple, âgés de 5, 3 et 2 ans, comme celui de la seconde compagne, âgé de 3 ans, présentaient un «aspect rachitique» et un «état de saleté». Les quatre enfants ont été placés provisoirement auprès de l’aide sociale à l’enfance.

Lors de ses auditions, l’époux, âgé de 35 ans, a admis une dispute avec la victime, «mais il a nié toute intention d’homicide», selon le magistrat. «Il a tenté de se dédouaner du décès de son épouse et du manque de soins des enfants. Il a également tenté de rejeter la responsabilité du drame sur sa seconde compagne, également présente dans le logement lors des faits. Cette dernière a contesté toutes les accusations portées contre elle», a expliqué Loïc Abrial.

Le mari était déjà connu de la justice uniquement pour des délits routiers. Le Parquet a indiqué qu’aucun «signe avant-coureur de violence» n’avait été «porté à la connaissance de toutes les autorités qui sont à même de signaler la situation».

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(AFP)

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