MusiqueAya Nakamura, reine incontestée des Flammes
La chanteuse franco-malienne, ciblée par l’extrême droite en France a remporté jeudi trois prix aux Flammes, récompenses musicales du rap et autres musiques urbaines.
- par
- Muriel Naudin
Comme un symbole, la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde, a ouvert le show au Châtelet, à Paris, avec un medley de ses hits. Avec, déjà, une couronne scintillante illuminant le décor derrière elle.
À 28 ans, l’interprète de «Djadja», son tube de 2018 aux plus de 950 millions de vues sur YouTube, a logiquement écrasé la compétition avec les récompenses d’artiste féminine de l’année, album «nouvelle pop» et rayonnement international. Elle avait déjà remporté l’an passé, pour la première édition des Flammes, le prix d’artiste féminine.
En février, les Victoires de la musique axées sur la musique de variété et critiquées pour l’avoir snobée avec un trophée anecdotique jusqu’alors, l’ont sacrée artiste féminine en février. Prix que la star r’n’b n’est pas venue chercher, pas plus qu’aux Flammes l’an dernier, alors qu’elle était dans la salle avant sa remise.
Soutien d’Omar Sy
Depuis que le magazine «L’Express» a émis l’idée qu’elle chante un morceau d’Edith Piaf à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet, elle est dénigrée par l’extrême droite.
Dans l’hebdomadaire le «Nouvel Obs», jeudi, la star de «Lupin», l’acteur Omar Sy, fait «le constat désolant qu’on en est là, en France»: «Qu’en 2024 il y ait encore un débat sur une artiste comme Aya Nakamura, dont je salue le parcours et le grand talent.»
La présence de l’artiste aux JO n’a pas été confirmée. Pour le président de la République Emmanuel Macron, la chanteuse aurait «tout à fait sa place dans une cérémonie d’ouverture ou de clôture des Jeux». Tout en ajoutant que la décision revient au directeur artistique de ces cérémonies, Thomas Jolly.