Taïwan dénonce le «harcèlement militaire» de la Chine

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Tensions en mer de ChineTaïwan dénonce le «harcèlement militaire» de la Chine

Une vingtaine d’appareils de guerre chinois ont été détectés près de l’île, selon le ministère de la Défense de Taïwan, en marge des tensions toujours vives entre les deux pays. 

AFP

Taïwan a exhorté mardi la Chine à cesser son «harcèlement militaire» qui risque de nuire à la sécurité régionale, en affirmant que 24 appareils de guerre chinois avaient été détectés près de l’île.

«Le harcèlement militaire continu de l’Armée populaire de libération dans la région pourrait conduire à une forte escalade des tensions et à une aggravation (de l’état) de la sécurité régionale», a déclaré le ministère de la Défense de Taïwan dans un communiqué. «Nous exhortons Pékin à prendre ses responsabilités et à cesser immédiatement toutes les actions unilatérales qui compromettent la stabilité régionale», a-t-il ajouté.

Selon le ministère, Pékin a déployé 24 appareils, dont des avions de combat, des bombardiers et des drones, ainsi que cinq navires de guerre près de Taïwan, qu’il a décrit comme étant une «patrouille de combat conjointe» depuis 9h00 locales (01h00 GMT). La moitié des appareils de guerre chinois a traversé la ligne médiane du détroit de Taïwan ou est entrée dans la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) du sud-ouest de l’île autonome, a précisé le ministère, ajoutant que Taipei utilisait ses propres appareils, navires et systèmes de missiles terrestres pour les surveiller.

Des tensions continues

Les relations entre Pékin et Taipei se sont envenimées depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen, qui refuse toute prétention chinoise sur Taïwan, refuge des nationalistes chinois à la fin de la guerre civile en Chine, remportée par les communistes en 1949. La Chine considère Taïwan comme une de ses provinces dont elle veut le retour dans son giron, au besoin par la force, même si elle dit privilégier une voie pacifique.

Taipei a connu une augmentation des incursions aériennes chinoises depuis que la visite de Mme Tsai en Eswatini (ex-Swaziland), seul pays africain à reconnaître diplomatiquement l’île plutôt que Pékin, a été annoncée vendredi.

Samedi, le ministère de la Défense de Taïwan avait déclaré avoir détecté au cours des 24 heures précédentes, 32 avions et neuf navires de guerre chinois autour de l’île. La hausse de ces incursions intervient également après que les États-Unis ont approuvé la semaine dernière la vente à Taïwan d’équipements de détection avancés pour avions de combat qui, selon eux, pourraient aider l’île à «maintenir une capacité défensive crédible». Et lundi, un drone chinois BZK-005 a fait le tour de l’île, selon le ministère de la Défense.

En avril, Pékin avait conduit des exercices militaires pour simuler l’encerclement de l’île après la rencontre de Mme Tsai avec le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Kevin McCarthy, en Californie.

Pékin a également organisé des exercices militaires au début du mois après le retour du vice-président taïwanais Lai Ching-te d’une visite au Paraguay, comprenant deux escales américaines, et a interdit les importations de mangues en provenance de l’île.

(AFP)

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