VoileRealteam pulvérise le record du Ruban bleu
L’équipe lémanique a battu le plus prestigieux record de vitesse sur le lac en effectuant l’aller-retour Genève-le Bouveret en 3h43’27”.
- par
- Grégoire Surdez
Le temps n’était pas pourri pour tout le monde ce lundi. Alors que l’hiver fait un retour en force, une équipe s’est mise en tête de s’attaquer au plus prestigieux des records lémaniques. De Genève au Bouveret et retour, sur le parcours du Bol d’Or Mirabaud, le Ruban bleu est un peu le Graal des régatiers suisses. Realteam a réuni ses plus fins marins pour réussir le premier gros coup d’une saison qui somnole encore. Avec Jérôme Clerc à la barre et Esteban Garcia en propriétaire skipper aguerri, le TF35 a bouclé la boucle en 3h43’27’’. Le précédent record (4h30’15” en 2014), détenu par «Hydros.ch» est relégué à la préhistoire des records véliques.
Monsieur météo de la RTS, Philippe Jeanneret, avait bien affiné ses bulletins et a joué un rôle de conseil précieux auprès de Jérôme Clerc et Cie. L’équipe, qui s’entraîne depuis plusieurs jours sur le lac, ne pouvait pas manquer l’ouverture pour mieux conclure. Peu avant 12 heures, au large de la Société nautique de Genève, Realteam a coupé la ligne de départ à une vitesse de plus de 22 nœuds (40 km/h). À la hauteur de Lausanne, le foiler est flashé à 34 nœuds. Une vitesse de croisière qu’il tiendra tout au long du Grand Lac.
Malgré une petite zone de calme due au vent faible à proximité de la bouée du Bouveret, les marins ont su reprendre leur élan pour continuer leur envol jusqu’au point de retour et à l’explosion de joie sur la ligne. Le chrono historique a été validé par le Cercle de la Voile de la SNG, garant officiel des records. «Battre le record du ruban bleu à l’occasion des 10 ans de Realteam, la symbolique est forte, s’exclame Esteban Garcia. Je suis extrêmement fier de ce que nous avons accompli aujourd’hui et je tiens à dédier cet exploit au projet Léman hope». Jérôme Clerc, fidèle skipper depuis les débuts de l’aventure est lui aussi aux anges. «Cette victoire c’est avant tout un travail d’équipe, dit-il. Il faut techniquement être soudé pour faire face à tous les imprévus.»