Etats-Unis: Son exécution débute, il est sauvé à la dernière minute

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États-UnisSon exécution débute, il est sauvé à la dernière minute

En Alabama, un condamné à mort a obtenu un sursis inespéré car les autorités ont craint de manquer de temps.

R.M.
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L’exécution d’Alan Miller a débuté jeudi soir. Puis tout a été stoppé vers 23 h 30.

L’exécution d’Alan Miller a débuté jeudi soir. Puis tout a été stoppé vers 23 h 30.

Autorités pénitentiaires de l’Alabama.

L’Alabama a entamé l’exécution d’un détenu, jeudi. Puis a tout stoppé, craignant de manquer de temps. Pour quelques minutes, l’homme a donc échappé à la mort et a obtenu un sursis.

Alan Miller, qui a abattu trois collègues en 1999, devait être exécuté par injection létale. Mais cet homme de 57 ans s’y était opposé, affirmant qu’il avait opté pour une autre mise à mort, par hypoxie azotée. Le prisonnier assure avoir remis les papiers le stipulant, puis que l’administration pénitentiaire les aurait égarés. Pour les autorités, ces papiers n’ont jamais existé et ce ne serait qu’une manœuvre du détenu pour gagner du temps, relate CBS.

Quoi qu’il en soit, un juge fédéral a tranché mardi: pas question d’infliger la peine capitale à Alan Miller avec une méthode qu’il n’a pas choisie. Mais jeudi en début de soirée, la Cour suprême américaine, même si elle était divisée, a jugé l’inverse: l’exécution pouvait avoir lieu.

Difficulté à trouver les veines

Tout a alors été lancé pour exécuter le détenu. Mais le commissaire aux services correctionnels de l’Alabama, John Hamm, a annoncé que vers 23 h 30, la prison a décidé de tout arrêter. Les employés peinaient à accéder aux veines d’Alan Miller, a-t-il expliqué, et ils ont craint de manquer de temps pour effectuer le protocole complet. Légalement, la mise à mort devait en effet être effectuée avant minuit. Le prisonnier qui pensait vivre ses dernières minutes a donc regagné sa cellule.

Fervente partisane de la peine de mort, la gouverneure républicaine de l’Alabama Kay Ivey a dit son souhait qu’Alan Miller soit rapidement exécuté, en relançant la procédure «à la première occasion». Aucune date n’a cependant été articulée et le destin de ce prisonnier dépendra aussi de la méthode qui sera utilisée. Si son souhait est finalement respecté, ça pourrait prendre du temps.

L’hypoxie est un déficit en oxygène. Avec cette méthode utilisée pour euthanasier certains animaux, il s’agit de respirer de l’azote pur jusqu’au coma puis au décès provoqué par l’absence d’oxygène. La méthode est autorisée dans trois États américains. Mais le problème c’est qu’elle n’a jamais été utilisée nulle part. Ce serait donc une première dans le pays. Or le protocole n’est pas prêt. Les autorités pénitentiaires de l’Alabama ont indiqué qu’elles travaillaient à le finaliser.

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