Grâce à l’Inter, un club de 5e ligue fribourgeoise fait le buzz

Cette histoire fait beaucoup sourire les gens du FC Bossonnens. Ce petit club du canton de Fribourg, qui évolue en 5e ligue régionale, a été placé sous le feu des projecteurs grâce à l’Inter Milan de Yann Sommer. Par erreur, une personne gérant les réseaux sociaux des Nerazzurri a «tagué» le FC Bossonnens sur Instagram au moment de dévoiler la composition de l’équipe qui allait affronter Gênes en Serie A vendredi (1-1). Or, l’Inter compte 11 millions de followers.

Cette publicité a eu un énorme impact. Suivi par environ 350 personnes avant ce cadeau, le club fribourgeois comptait 25’500 fans 16 heures plus tard. Coresponsable du compte, Fabien Pauli raconte: «Je mangeais chez un pote et tout à coup j’ai commencé à recevoir des centaines et des centaines de notifications. Je me suis aperçu que c’était des nouveaux followers.»

A-t-il cru à une mauvaise blague? «Au début, cela m’a fait bizarre. Dans ces nouveaux fans, il y avait un peu de tout. Des vrais comptes et des faux comptes», répond celui qui est également entraîneur-joueur de l’équipe qui évolue sur terrain réduit. Fabien Pauli a alors écrit à l’autre personne gérant les réseaux du FC Bossonnens pour tenter de comprendre. Et l’explication est tombée: «Un de ses amis lui a écrit pour lui raconter que l’Inter avait tagué le FC Bossonnens.»

Même si l’erreur a rapidement été corrigée par le club interiste, le nombre d’abonnés n’a pas cessé de croître. Samedi matin, le leader du groupe 1 de 5e ligue était suivi par 15’000 personnes. À midi, il comptait 23’000 fans. «Il y a aussi plein de clubs et de gens de la région (ndlr: Bossonnens est dans le district de la Veveyse, juste entre Palézieux et Châtel-Saint-Denis) qui ont commencé à nous suivre. Cela a fait pas mal le buzz», témoigne Fabien Pauli.

«Cela a été assez spécial, raconte de son côté Bastian Galley, membre du comité et responsable Manifestations du FC Bossonnens. Les messages ont commencé à fuser dans le groupe WhatApp de la première équipe.» Un coup de pub bienvenu pour le club, qui n’a actuellement ni président, ni vice-président.

Avant que le FC Bossonnens ne tague à son tour l’Inter pour le remercier, il avait fait de la publicité pour son repas de soutien du 3 février. «On va essayer de jouer avec cela, rajoute Bastian Galley. Qu’il nous offre des maillots ou des billets pour un match. Mais si cela ne nous apporte rien, cela ne nous apporte rien. On est bien conscients qu’on ne va pas devenir un club phare avec cette histoire.»