Arena évacuée: l’homme dénonce une arrestation aux «relents de racisme»

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GenèveArena évacuée: l’homme dénonce une arrestation aux «relents de racisme»

Son interpellation avait provoqué l’annulation du concert de Lomepal dans la salle genevoise. Le quadragénaire dit garder de cet incident des séquelles morales et physiques.

J.Z
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Le concert du rappeur Lomepal avait dû être annulé par mesure de sécurité.

Le concert du rappeur Lomepal avait dû être annulé par mesure de sécurité.

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Un message suspect diffusé sur Snapchat et c’est une Arena bondée qui avait été évacuée à Genève le mois dernier. Alors qu’une menace terroriste était évoquée, un individu était interpellé dans le périmètre avant d’être relâché le surlendemain, les investigations n’ayant pas «mis en évidence de charges en lien avec la commission d’une entreprise à but terroriste».

Dans la publication signalée par la police française, l’homme évoquait la perte d’un ami, assurant qu’ils se reverraient «très bientôt» et rendant gloire à Dieu avec l’expression «Soubhanallah». Auprès de la «Tribune de Genève», l’homme clame désormais son innocence.

«Mon message a été mal interprété, s’indigne-t-il auprès du quotidien genevois. Nous sommes une famille cosmopolite, pas radicale. C’est une vraie injustice, avec des relents de racisme.»

Famille traumatisée

Ce quadragénaire d’origine camerounaise et converti à l’Islam dénonce une arrestation «très musclée» et disproportionnée, dont il garde des séquelles physiques et morales. Alors qu’il confie ne plus parvenir à dormir depuis, sa famille a selon lui elle aussi été traumatisée. «Dimanche matin, des policiers ont débarqué chez ma mère de 70 ans, pointant leur arme sur elle, devant mon fils de cinq ans […] Choquée, ma maman a dû être mise sous calmants», raconte-t-il.

L’homme veut désormais comprendre pourquoi son message a suscité une telle réaction. Ses antécédents judiciaires ne l’expliquent selon lui, puisqu’ils n’ont «rien à voir».

Installé en Haute-Savoie, il dit néanmoins comprendre que les autorités suisses et françaises aient agi selon le principe de précaution. «Ils doivent mettre leurs citoyens en sécurité», convient-il.

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