Football: Invasion verte et blanche dans la capitale

Jeudi, la ville de Berne était donc verte et blanche. Et non, pour être très clair, ce ne sont pas les Vaudois qui se sont vengés d’avoir été sous le joug bernois pendant plus de deux siècles et demi, entre 1536 à 1798. Ce sont tout simplement les supporters du Sporting qui ont littéralement envahi la capitale et, de mémoire de supporter local, on avait plus vu ça depuis des lustres. Ou plutôt, peut-être, depuis la venue de Porto en 2019, tiens…

Sur les voitures individuelles: des plaques allemandes, belges, françaises. Mais aussi d’un peu tous les cantons suisses possibles et imaginables. Et puis aussi ce car, venu du Valais où il y avait sans doute quelques bouteilles qui ont aidé à faire les kilomètres. Ça, c’était ce qu’on avait pu constater avec le débarquement des ultras lisboètes venus du pays, dont le défilé depuis le centre-ville était assez exceptionnel et (presque) en bon ordre.

Le club portugais revendique plus de 160 000 membres payants, ce qui en ferait la sixième équipe au monde à avoir embarqué autant de supporters dans son épopée. En tout, à travers le monde – et donc forcément en Suisse, au vu de l’impressionnante diaspora de ce pays sous nos latitudes – ils sont près de 3,5 millions à vibrer pour le club aux 17 Coupes nationales et aux 19 titres domestiques deux fois par semaine. Ça s’est vu.

Il fallait voir la tête de certains supporters des Young Boys en arrivant au Wankdorf… Les maillots et les écharpes des visiteurs étaient largement majoritaires environ deux heures avant le début de la partie et les fans des champions de Suisse ont dû se faufiler au milieu de la foule, qui s’est notamment massée devant l’entrée des cars des joueurs, attendant d’apercevoir furtivement l’une ou l’autre de leurs idoles.

Dans le stade, et outre les chants repris depuis n’importe quelle tribune, ce sont surtout les pancartes qui ont pas mal fleuri. Beaucoup demandaient des maillots à leurs chouchous après la rencontre. Un fléau que pas mal de clubs tentent d’interdire… Mais ça, les Portugais s’en fichaient. Parce que les Lisboètes s’étaient fortement échauffé la voix et le foie pendant des heures sur la Kornhausplatz et ils ont presque pris le dessus en fin de match, bien aidé par le scénario de la rencontre (1-3).

Enfin, ceux qui n’étaient pas en train de filmer la moitié de la partie sur leur téléphone… Vu leur façon de cadrer la rencontre, ils risquent d’être surpris quand ils revisionneront les images. S’ils le font un jour! On en a même vu un capter des images avec deux smartphones en même temps. Allez comprendre.