FestivalPaléo s’offre de nouvelles couleurs pour cette édition
Daniel Rossellat et son équipe veulent mettre en avant les artistes et les infrastructures en soignant les lumières. Ils proposent aussi un Village du monde verdoyant et rafraîchissant.

C’est un Daniel Rossellat zen, habillé de sa chemise à carreaux habituelle, que l’on retrouve lundi, la veille du lancement de la 46e édition du Paléo. «Le contexte est favorable en 2023», sourit-il. Pour cette année qui s’annonce «moins caniculaire», le boss du festival évoque tout de même un risque d’orage cette semaine et il faudra bien s’hydrater les jours de fortes chaleurs.
«Même si l’an dernier fut une réussite de manière générale, on continue d’innover», poursuit-il. En raison de la construction du dépôt-atelier du chemin de fer Nyon-St-Cergue-Morez, les organisateurs ont dû repenser en 2022 à l’aménagement du terrain. Ils ont alors créé deux nouvelles scènes: Véga et Belleville. La première reste telle quelle. «On a juste déplacé de dix mètres le balcon des spectateurs pour donner un meilleur accès», détaille le syndic de Nyon. Quant à la deuxième, elle bénéficie de nouvelles couleurs. «Une roue de paon dans les tons bleus qui devient encore plus belle la nuit.»
Forêt amazonienne, cascades et açaïs
En parlant de couleurs, il y a aussi du changement dans les lumières. Le quartier des Alpes et celui de L’Envol se métamorphosent avec des lampes en LED en forme de fleurs et de papillons. «Nous avons travaillé pour la première fois avec Tilt, une entreprise française, qui a notamment collaboré pour la Fête des Lumières de Lyon. Les installations sont conçues spécialement pour l’espace public. La journée, c’est intrigant et le soir magique», dit-il, ajoutant qu’il n’était pas facile de remplacer Monic La Mouche qui a œuvré moins de dix ans au Paléo.
Mettre en valeur le Village du monde a mis beaucoup de temps. «L’an dernier, le succès des scènes Véga et Belleville lui ont fait de l’ombre.» Ce dernier, dédié cette année au Brésil, est surplombé d’une montagne verte, rappelant la forêt amazonienne, et deux cascades s’y échappent. Sous l’une d’elles, on retrouve un bar à caïpirinha. Il sera possible de se relaxer autour de la plateforme sous une grande feuille ou dans un hamac. Une petite scène y a été également aménagée afin d’offrir des animations toute la soirée. Sans oublier, la présence de nombreux stands pour se régaler de la gastronomie brésilienne avec notamment des smoothies d’açaïs, du churrasco ou encore de la picanha.
Une pyramide au Paléo
La HES-SO se démarque également avec une infrastructure étonnante. Baptisée «Hors Série», la scénographie pyramidale est dorée et joue avec les notions de mouvement, rupture et continuité. On y retrouve une estrade sur laquelle les jeunes artistes des hautes écoles de musique de la HES-SO pourront dévoiler tout leur talent durant le festival.
Mardi, au niveau des grands noms internationaux, Black Eyes Peas démarrera le Paléo. Pour la semaine, on peut citer Rosalía, Placebo et Martin Guarrix. Du côté francophone, Aya Nakamura et Indochine, qui adapte sa tournée des stades pour les festivals, promettent un grand show.
Faire don de sa vaisselle pour la bonne cause
Cette année Paléo a décidé de mettre un coup de projecteur sur deux associations: Médecin sans frontières et Acquaverde, une ONG suisse qui se concentre sur l’Amazonie.
Afin de venir en aide à ces œuvres de charité, il est possible de faire un don pendant le festival de manière simple. En effet depuis l’an dernier, la vaisselle est réutilisable au Paléo. Chaque assiette vaut 2 fr. Au lieu de récupérer cet argent, on peut reverser ce montant aux organisations. «L’an dernier nous avons récolté 20 000 fr., donc 10 000 fr. par association», a confié Daniel Rossellat.