CalenzanaUne maison appartenant à des Suisses endommagée en Corse
Des traces d’explosifs et des restes de bouteilles de gaz ont été retrouvés dans la résidence secondaire inoccupée au moment des faits.
Une résidence secondaire appartenant à des Suisses a été endommagée par un incendie déclenché par une charge explosive, à Calenzana (Haute-Corse), a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Bastia.
Dans la maison, inoccupée au moment des faits, les démineurs ont trouvé des traces d’explosifs et des restes de bouteilles de gaz, a ajouté Arnaud Viornery, confirmant une information de «Corse-Matin». Des tags «FLNC» (Front de libération nationale de la Corse: ndlr) ont été découverts sur la façade, a précisé le magistrat.
Le parquet antiterroriste saisi
Une enquête pour dégradation par moyen dangereux a été ouverte par le parquet de Bastia et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Corse. Le parquet national antiterroriste (Pnat) s’en est ensuite saisi, a précisé Arnaud Viornery. Le sinistre a été découvert ce mercredi, sans que l’on sache la date exacte des faits, a-t-il également indiqué.
Ces dégradations interviennent après que plusieurs dizaines de résidences secondaires ont été touchées depuis un an par des incendies criminels, avec ou sans présence de tags. Début février, un nouveau groupe clandestin baptisé «Ghjuventu Clandestina Corsa» (GCC, Jeunesse clandestine corse, ndlr) a annoncé sa création et revendiqué 17 actions contre des résidences secondaires, des immeubles en construction, des entreprises du bâtiment et des établissements touristiques.
Associé à des incendies criminels
Ce groupe, dont le sigle est associé à une vingtaine d’incendies criminels survenus ces derniers mois dans l’île méditerranéenne, assure marcher «sur les traces du FLNC» (Front de libération nationale corse). Le 11 juillet 2022 le FLNC avait quant à lui revendiqué 16 actes contre des campings, des restaurants de plage, des résidences secondaires, des entreprises du bâtiment et des engins de chantier. Le parquet national antiterroriste s’était saisi de l’ensemble de ces faits ainsi que de «l’ensemble du dossier GCC», avant l’annonce de la création de ce groupe.