PlayStation - «Ghost of Tsushima» ajoute une île à son «conteur»

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PlayStation«Ghost of Tsushima» ajoute une île à son «conteur»

Via une mise à jour payante, le bouquet final de la PS4 se met en mode PS5 et propose un substantiel nouveau chapitre narratif.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet

Dernier gros jeu exclusif PS4, «Ghost of Tsushima» propose depuis ce vendredi, sur PS4 et pour ceux qui ont eu la chance de mettre la main sur une PS5 toujours en situation de pénurie chronique, une édition augmentée qui s’attribue de manière un tantinet trompeuse le titre de «Director’s Cut». Un peu comme si la vision artistique du studio avait été bridée et qu’il se voyait permettre de sortir la version qu’il aurait voulue au départ. Ce n’est à notre sens pas le cas.

«Ghost of Tsushima» était et est toujours un jeu parfaitement abouti et l’un des plus accompli jamais sorti dans l’écosystème PlayStation. Ce que propose la version PS5 se compose de quelques améliorations techniques difficiles à repérer par un œil profane, quelques ajustements de gameplay et un nouveau chapitre, lui conséquent, situé sur une île proche de celle de Tsushima. Ce dernier est débloqué immédiatement pour ceux qui ont terminé la campagne ou ont au moins atteint le chapitre 2 du jeu originel.

Mise à jour payante

Les possesseurs de la version PS4 se voient proposer «l’upgrade» via une mise à jour payante (une trentaine de francs sur PS5, une vingtaine sur PS4) qui, sur PS5, fera cohabiter les deux versions sur une même surface de stockage. Une fois une sauvegarde transférée, il est donc indiqué d’effacer la version PS4 afin de gagner de la place sur le précieux SSD de la PS5 et aussi d’éviter de lancer par erreur la «mauvaise» version. Avec cette impression persistante que les choses pourraient être faites de manière plus limpide.

Tout cela pour dire que la principale raison qui justifie de remettre la main au porte-monnaie tient dans cette nouvelle portion qui explore à la fois les traumas du passé de Jin Sakai, le héros du jeu, et lui impose d’affronter une nouvelle menace mongole. On conseille aux amateurs d’épopées nippones de prendre leur temps pour découvrir toutes les richesses du nouvel environnement et surmonter tous ses obstacles. Nous avons pris pour notre part un immense plaisir à rechevaucher dans ces vertes et florissantes contrées constatant une nouvelle fois l’expertise du studio Sucker Punch à marier une intrigue solide à des combats superbement chorégraphiés dans un environnement ciselé de main de maître, l’un des plus beaux jamais vu toutes plateformes confondues.

En revanche, on déconseillera ce «Director’s Cut» à ceux qui considèrent avoir fait le tour du jeu avec la campagne originelle, qui restent peu motivés par le mode multijoueur ou qui espéraient découvrir une version totalement transformée par la puissance de la PS5. Dans ce dernier département, les avancées (dont le retour haptique pour les manettes) nous paraissent trop subtiles pour être l’unique argument en sa faveur.

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