CovidLe Conseil fédéral veut imposer le certificat pour les réunions en famille
Devant la flambée des contaminations, le Conseil fédéral n'a pas attendu sa séance de vendredi pour évoquer les mesures à prendre et s'est réuni ce mardi. Alain Berset et Guy Parmelin ont informé la presse en fin d'après-midi.
- par
- Christine Talos
Ton opinion
C'est la fin de la conférence de presse du Conseil fédéral
On résume donc les principales mesures que met en consultation le Conseil fédéral pour faire face à l'arrivée du variant Omicron et de la flambée du variant Delta. Des mesures qui seraient applicables jusqu'au 24 janvier. Les cantons doivent se prononcer jusqu'à mercredi soir. Le Conseil fédéral fera le point vendredi.
Le Conseil fédéral propose d’imposer le certificat Covid pour les rencontres privées en famille et entre amis se tenant à l’intérieur et réunissant 11 personnes ou plus. Le but est surtout d'inciter les personnes non vaccinées à se faire tester, à expliqué Alain Berset.
Berne propose d’imposer le port du masque dans tous les espaces intérieurs où le certificat est obligatoire, y compris lors des événements se déroulant à l’intérieur et exigeant la présentation d’un certificat. Une mesure qui a fait ses preuves, selon le Conseil fédéral qui veut éviter à tour prix d'en arriver à des fermetures.
Les personnes qui utilisent les services de restauration à l’intérieur devront consommer assis (y compris dans les discothèques et lors de manifestations).
Dans le cas d'activités culturelles ou sportives qui ne permettent pas le port du masque, il faudra collecter les coordonnées des personnes présentes (comme dans les discothèques).
Berne veut étendre le certificat obligatoire à toutes les manifestations accessibles au public et à toutes les activités sportives et culturelles d’amateurs à l’intérieur. L’exception en vigueur pour les groupes fixes jusqu’à 30 personnes serait supprimée.
Le certificat serait aussi nécessaire pour les événements en plein air dès 300 personnes (contre 1000 actuellement).
Le Conseil fédéral propose aussi de réduire la durée de validité des tests PCR de 72 à 48 heures, et celle des tests rapides antigéniques de 48 à 24 heures.
Berne veut imposer les tests répétés à toutes les écoles des niveaux obligatoire et secondaire II.
Berne veut aussi des mesures en ce qui concerne le monde du travail. Il propose trois variantes: 1. Le port du masque serait obligatoire pour tous les collaborateurs se trouvant dans des espaces fermés et partagés. 2. Les collaborateurs qui ne sont ni vaccinés ni guéris seraient obligés de travailler à domicile. 3. Ou il y aurait l'obligation généralisée du travail à domicile.
Merci de nous avoir suivi et à bientôt pour une nouvelle conférence de presse!
Une question sur les variantes de télétravail
Un journaliste interroge le CF sur le 2e scénario ou les gens non vaccinés resteraient à la maison pour travailler. Les autres pourraient-ils dès se passer du masque dans cette variante? Michael Gerber, de l'OFSP le confirme.
Un journaliste évoque les incohérences sur les restrictions de capacité
Un journaliste s'interroge sur le fait qu'on peut être 60 dans un restaurant, mais pas au travail. Alain Berset estime que les situations ne sont pas les mêmes, mais que ce n'est qu'une consultation. En outre, il constate que de nombreuses entreprises ont déjà imposé à nouveau le télétravail et que les gens portent aussi de plus en plus le masque.
Quid des tensions familiales sur le certificat?
Qui va gérer les certificats de la famille à Noël quand celle-ci est divisée sur la question? Guy Parmelin plaisante: la grand-mère! Plus sérieusement, il précise que le Conseil fédéral en appelle à la responsabilité des gens pour prendre des précautions. Mais la question sera elle aussi approfondie vendredi.
Alain Berset revient sur la question: certes c'est difficile de contrôler les gens et le Conseil fédéral en est conscient. Mais l'idée est de faire passer le message aux gens qui s'apprêtent à passer les fêtes entre amis ou en famille dans des réunions de plus de 11 personnes: «si vous n'êtes pas vaccinés, allez faire un test», explique-t-il en substance.
Quid des problèmes logisitiques des cantons pour la 3e dose
Est-ce que le soutien de l'armée pour la 3e dose est un thème pour le Conseil fédéral? Guy Parmelin l'affirme: il faut être sur que les conditions soient respectées pour que l'armée soit appelée. Elle est là à titre subsidiaire. Mais le Conseil fédéral y songe, le sujet doit être appronfondi? Si on organise une fête de famille et que qqun ne veut pas se faire vacciner, c'est de la responsabilité individuelle! s'exclame-t-il.
Alain Berset le reconnaît: c'est pas évident à contrôler. Mais l'idée est de dire aux gens de faire attention, que les gens non vaccinés aillent faire un test avant de rencontrer la famille. C'est un message de bon sens, car on sait que virus circule beaucoup dans les milieux privés, explique-t-il en substance.
Une question sur les tests dans les écoles
Le Conseil fédéral propose d’imposer à toutes les écoles des niveaux obligatoire et secondaire II d’effectuer des tests répétés. C'est une bonne chose pour lutter contre la pandémie, rappelle-t-il.
Les critères de surveillance vont-ils changer?
Alain Berset l'affirme: les critères n'ont pas changé: c'est surtout la surcharge du système hospitalier et des soins intensifs qui est la plus importante à surveiller. Mais aujourd'hui, on a l'inconnue de ce nouveau variant hautement contagieux qui pourrait créer une nouvelle vague de patients, dit-il. Raison pour laquelle le Conseil fédéral joue la carte de prudence, affirme le Fribourgeois.
Une question sur les quarantaines imposées aux sportifs d'élite
Michael Gerber, de le section droit à l'OFSP, répond: les ordonnances ne font pas de spécificités pour les sportifs de pointe mais les cantons peuvent édicter leurs règles. Il existe des possibilités.
Alain Berset reprend la parole: nous sommes conscients que ces quarantaines peuvent poser des problèmes, elles ont été prises très rapidement. Ces questions vont être discutées plus précisément vendredi, affirme-t-il.
Restrictions de capacité en question
Alain Berset fait face à plusieurs questions de journalistes alémaniques sur la levée des restrictions de capacité. Il répète que la population adulte souhaitant être vaccinée a reçu une dose suffisante de vaccin et quil n'est plus possible, du point de vue épidémiologique, d’imposer des restrictions de capacité, notamment dans les espaces intérieurs.
Pourquoi parler d'un choc? demande un journaliste
Guy Parmelin s'explique: ce qui est nouveau, c'est le nombre de mutations, plus de 30, de ce variant Omicron. Ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses en raison de l'existence toujours virulente du variant Delta, souligne-t-il en substance.
Quid des stations de ski et des mesures sur les quarantaines?
Guy Parmelin répond que Berne va rediscuter très rapidement des quarantaines, s'il faut les maintenir ou non, s'il faut se coordonner avec l'espace Schengen. D'autres mesures sur le plan économiques sont en outre encore sur la table, notamment en termes de RHT et de chômage, explique en substance le Vaudois qui se refuse à entrer dans les détails pour le moment.
Berne fait de la Real Politik
Le Conseil fédéral fait froidement de la «Real Politik», explique encore Guy Parmelin. Il fallait prendre des mesures le plus rapidement possible. Il y a un concours de circonstances avec le vote de dimanche, reconnaît-il.
Est-ce utile de prendre la dose booster?
Guy Parmelin explique: après un certain nombre de mois, il y a baisse d'immunité, surtout chez les plus de 65 ans. Mais depuis hier, les cantons ouvrent la 3e dose à tout le monde, dit-il. Ce qui permettra de faire remonter le degré de protection et d'éviter les contaminations, selon lui. Pour ceux qui hésitent de prendre la 3e dose, il faut le faire, recommande-t-il.
Est-ce le variant Omikron qui a poussé le Conseil fédéral à agir?
Alain Berset résume ses propos en allemand. Avant que l'on passe aux questions. Aurait-il agi ainsi sans le nouveau variant, demande un journaliste. Le Fribourgeois est hônnete: ce n'était pas prévu de prendre autant de mesures, le Conseil fédéral aurait siégé normalement vendredi et aurait laissé la main aux cantons. «Depuis jeudi 17h, les travaux ont été énormes dans l'administration pour ne pas se laisser dépasser par la situation», dit-il.
Levée des restrictions de capacité
Après la Semaine de la vaccination, le Conseil fédéral estime que la population adulte souhaitant être vaccinée a reçu une dose suffisante de vaccin, conformément à l’art. 1a, al. 2, de la loi COVID-19, votée par le Parlement, explique encore Alain Berset. «Ce n'est pas idéal vu la situation», dit-il, mais le Conseil fédéral n’a plus la possibilité, du point de vue épidémiologique, d’imposer des restrictions de capacité, notamment dans les espaces intérieurs.
D'ici à mercredi soir
Les cantons doivent se pencher sur les mesures d'ici à mercredi soir pour une durée de validité jusqu'au 24 janvier. Le but est d'éviter de se retrouver avec deux pandémies sur les bras, notamment pendant les fêtes, explique en substance Alain Berset.
Alain Berset décrit les principales mesures
Alain Berset décrit les mesures mises en consultation soumises aux cantons. Notamment l'extension du port du masque en intérieur. «On sait que c'est une mesure efficace», dit-il. «Et on veut tout faire pour éviter des fermetures comme chez nos voisins», insiste-t-il.
Il évoque aussi les trois variantes en ce qui concerne le télétravail obligatoire ou partiellement obligatoire.
Il aborde aussi la validité des tests PCR et antigéniques qui sera réduite. C'est plus contraignant, mais ce sera plus fiable, estime-t-il.
230 patients aux soins intensifs
Alain Berset décrit la situation en milieu hispitalier. Selon lui, 230 patients sont aux soins intensifs et on a dépassé le million de contaminations, explique-t-il.
On savait que cela pouvait arriver, selon Berset
Le ministre de la Santé rappelle l'évolution peu favorable depuis jeudi 17h avec les premières informations sur le variant Omicron, explique-t-il. Il rappelle les mesures prises immédiatement avec le retour des quarantaines après le retour de nombreux pays.
Nous sommes au 6e jour depuis cette apparition. On en sait encore peu sur ce variant, sauf qu'il semble très contagieux, mais il n'y a pas de raison de paniquer, il ne faut pas en avoir peur. On savait que cela pouvait arriver, dit le Fribourgeois. «Nous sommes confrontés à deux variants en parallèle», résume-t-il.
On en saura plus sur Omicron dans 4-6 semaines et on veut garantir un hiver sans fermetures et sans surcharge en milieu hospitalier, assure Alain Berset.
«Cette nouvelle vague est un choc pour tout le monde»
Guy Parmelin va s'exprimer en premier. Il commence en allemand et explique que le Conseil fédéral n'a pas voulu attendre vendredi pour se réunir vu l'arrivée du variant Omicron. Il ne veut pas perdre de temps pour agir, dit-il. Raison pour laquelle il propose des mesures pragmatiques pour lutter contre le virus.
Il passe en français: nous n'avons pris aucune décision aujourd'hui et mettons en consultation plusieurs mesures. Dont l'extension du port de masque et l'obligation de télétravailler, dit le Vaudois.
«Cette nouvelle vague est un choc pour tout le monde, car tout le monde est lassé de cette situation et je le comprends», dit le président de la Confédération. «Nous sommes tous responsables pour maîtriser la situation», dit-il en rappelant la vaccination.
Nous devons absolument réduire le taux des hospitalisations, insiste-t-il.
Les principales mesures envisagées par le Conseil fédéral
Le Conseil fédéral s’attend à ce que le nouveau variant Omicron soit hautement contagieux et susceptible d’infecter des personnes immunisées contre le variant Delta. Du coup, il met en consultation auprès des cantons jusqu'au 1er décembre au soir une batterie de mesures qu'il veut mettre en place jusqu'au 24 janvier. Voici lesquelles:
Le Conseil fédéral propose d’imposer le certificat COVID pour les rencontres privées en famille et entre amis se tenant à l’intérieur et réunissant 11 personnes ou plus.
Il propose d’imposer le port du masque dans tous les espaces intérieurs où le certificat COVID est obligatoire, y compris lors des événements se déroulant à l’intérieur et exigeant la présentation d’un certificat.
Les personnes qui utilisent les services de restauration à l’intérieur devront consommer assis (y compris dans les discothèques et lors de manifestations).
Dans le cas d'activités culturelles ou sportives qui ne permettent pas le port du masque, il faudra collecter les coordonnées des personnes présentes (comme dans les discothèques).
Berne veut étendre le certificat obligatoire à toutes les manifestations accessibles au public et à toutes les activités sportives et culturelles d’amateurs à l’intérieur. L’exception en vigueur pour les groupes fixes jusqu’à 30 personnes serait supprimée.
Le certificat serait aussi nécessaire pour les événements en plein air dès 300 personnes (contre 1000 actuellement).
Le Conseil fédéral propose aussi de réduire la durée de validité des tests PCR de 72 à 48 heures, et celle des tests rapides antigéniques de 48 à 24 heures.
Berne veut imposer les tests répétés à toutes les écoles des niveaux obligatoire et secondaire II.
Berne veut aussi des mesures en ce qui concerne le monde du travail. Il propose trois variantes: 1. Le port du masque serait obligatoire pour tous les collaborateurs se trouvant dans des espaces fermés et partagés. 2. Les collaborateurs qui ne sont ni vaccinés ni guéris seraient obligés de travailler à domicile. 3. Ou il y aurait l'obligation généralisée du travail à domicile.
La conférence de presse du Conseil fédéral est prévue à 16h30
Toujours plus de 8000 nouvelles contaminations par jour
Le nombre de nouvelles contaminations, 8422, ne fléchit pas, selon les chiffres du jour de l'OFSP. Qui annonce aussi que les unités en soins intensifs sont occupées à 79%. Quant aux personnes étant vaccinées, 67,4% ont reçu au moins une dose et 65,7% les deux doses.
Nouvelles restrictions en vue?
Plusieurs médias alémaniques indiquent que le Conseil fédéral serait prêt à mettre en consultation de nouvelles restrictions. Il serait par exemple possible de limiter les rencontres privées à dix personnes (30 aujourd’hui) et d’interdire les sports d’équipe dans le domaine amateur.
Les tests pourraient également être à l’ordre du jour. S’ils devraient toujours permettre d’obtenir un certificat Covid en cas de résultat négatif, leur validité pourrait passer de 48 à seulement 24 heures pour les tests antigéniques rapides. Les tests PCR seraient quant à eux valables pendant deux jours au lieu de trois.