Des activistes bloquent le Département des finances

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BerneDes activistes bloquent le Département des finances

Les femmes de la Jeunesse socialiste suisse ont dénoncé les majorités bourgeoises dans les Parlements qui «bloquent les avancées féministes afin de continuer à garantir le pouvoir des hommes riches». 

Christine Talos
par
Christine Talos
Les activistes socialistes devant le DFF à Berne jeudi.

Les activistes socialistes devant le DFF à Berne jeudi.

JS Suisse

Le Département fédéral des finances a été visé par des femmes de la Jeunesse socialiste suisse jeudi sur le coup de 9h. En effet, une dizaine d’activistes ont bloqué illégalement l’entrée du DFF. Elles ont lancé des fumigènes et ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire «l'État est un homme».  But: dénoncer les majorités bourgeoises dans les Parlements «qui bloquent les avancées féministes afin de continuer à garantir le pouvoir des hommes riches». 

«Comme les hommes, l'économie profite des structures patriarcales car elle est orientée vers le profit et dépend du travail gratuit des femmes. L'État, dominé par des majorités bourgeoises, protège ces profits privés et empêche que les mesures nécessaires pour atteindre l'égalité des genres soient financées», explique Mathilde Mottet, vice-secrétaire centrale de la JS. 

260 milliards de francs

Les jeunes femmes socialistes rappellent que 9,2 milliards d'heures de travail non rémunéré sont effectuées chaque année en Suisse, contre 7,9 milliards d'heures de travail payé. Or ce travail non rémunéré est effectué majoritairement par les femmes. Et sa valeur totale s'élèverait à plus de 260 milliards de francs par an.

Du coup, elles demandent la mise en place d’un fonds féministe de «plusieurs milliards» de francs pour financer l’égalité. Celui-ci permettrait des investissements dans les infrastructures de soins et de prise en charge des enfants et des personnes âgées ou encore dans l’égalité salariale. «Aujourd’hui, le système nous arnaque doublement: les femmes ne sont pas assez payées et l’Etat n’investit pas non plus l’argent nécessaire à la réalisation de notre égalité. Nous méritons plus!», conclut Mathilde Mottet. 

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